Des hôpitaux retiennent contre leur gré des centaines de milliers de personnes chaque année – dont beaucoup sont des mères et des nouveau-nés – simplement parce qu’elles sont trop pauvres pour payer leurs factures médicales.

Selon une étude parue sur le site du « Chatham House », un centre de recherche « pour un monde plus juste », cette pratique est largement répandue dans certaines parties de l’Afrique subsaharienne et en Asie. Dans ces pays, les patients sont enchaînés à des tuyaux d’égout, affamés et abusés. Les patients indigents sont souvent contraints d’accomplir des actes sexuels avec le corps médical pour payer leurs factures.

Les habitudes ancrées

« C’est un problème profondément enraciné dans les habitudes. L’ampleur  des abus et l’immense pression exercée sur les plus vulnérables constituent un obstacle rédhibitoire au droit à la santé pour tous (…). Les gens sont détenus sans procès. Ils sont enfermés avec des gardes de sécurité. Les femmes donnent naissance à des bébés qui entrent dans le monde en tant que prisonnier », a déclaré Robert Yates, spécialiste de la sécurité sanitaire mondiale et co-auteur du document.

Selon le porte-parole du Chatham House se sont «les frais d’accès aux soins de santé qui sont à l’origine du problème, et cela montre à quel point un système de santé financé par le secteur privé peut être pernicieux. »

Les militants « pour un monde plus juste » appellent la communauté internationale à plus de recherches sur les conditions d’accès aux soins médicaux et à une prise de conscience de cette pratique dégradante.