Attribuer à Dieu la réussite sur le terrain est une constante. On se souvient que Maradona avait parlé de la «main de Dieu» pour qualifier son but marqué de la main contre l’Angleterre en quarts de finale de la Coupe du Monde 1986. L’expression est d’ailleurs désormais consacrée et ressort régulièrement lors de but aussi «miraculeux». De même Pelé, qui a pris sa retraite sportive en 1977,  a expliqué: «tout ce que j’ai fait, je le dois à Dieu. Je lui dois la santé et tout ce que j’ai fait dans le football.» Cela étant, l’affichage de la foi par les footballeurs est-elle seulement superstition ou support psychologique?

La spiritualité

Selon Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne (France) et ancien arbitre, les sportifs de haut niveau ont une conscience particulièrement aigüe de leurs limites sur le terrain. Il a expliqué dans le journal La Croix que: «Toute activité humaine dépend de Dieu. Les footballeurs croyants savent que leur activité sportive se vit sous le regard de Dieu. Les sportifs de haut niveau tutoient leurs limites et se rendent compte, plus que d’autres, qu’ils ne sont pas tout-puissants et alors la dimension spirituelle se manifeste plus fortement. »

La perspicacité

Cela pourrait être réjouissant de voir qu’il y a dans le sport la place pour l’expression religieuse, mais croire que les footballeurs utilisent la religion comme formule magique pour marquer, c’est mal connaître leur perspicacité. Rémy Cabella, milieu de terrain du club de football de Montpellier se définissant comme catholique non pratiquant, a affirmé : «Je ne demande pas à Dieu qu’il nous fasse gagner parce que si moi je demande, et si l’autre en face demande, qui va gagner ?»

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