John Lewis, un membre de longue date du parti démocrate américain et représentant du 5ème district du Congrès de Géorgie pendant plus de trois décennies, est décédé vendredi  17 juillet 2020, à l’âge de 80 ans après une bataille de six mois contre le cancer.

Combattant de la liberté

L’ancien président Barack Obama lui a aussitôt rendu hommage louant son « énorme impact » sur l’histoire de l’Amérique, affirmant même que son élection en tant que premier président noir a été possible grâce aux sacrifices consentis par John Lewis.

« J’ai rencontré John pour la première fois quand j’étais à la faculté de droit, et je lui ai alors dit qu’il était l’un de mes héros. Des années plus tard, quand j’ai été élu sénateur américain, je lui ai dit que je me tenais sur ses épaules », écrit Obama dans une déclaration sur son compte en ligne. « Quand j’ai été élu président des États-Unis, je l’ai embrassé sur le stand d’inauguration avant d’être assermenté et je lui ai dit que je n’étais là qu’en raison des sacrifices qu’il a consentis. Il n’a jamais cessé de me faire profiter de sa sagesse et de ses encouragements. Il nous manquera beaucoup »

John Lewis  était un « Freedom Rider » au début des années 1960, occupant la première ligne lors de la marche historique de 1963 à Washington. Il a également activement participé à une marche en 1965 pour les droits de vote sur le pont Edmund Pettus à Selma, en Alabama, où lui et d’autres marcheurs ont été brutalement battus par police.

A l’inauguration d’Obama en 2009 Monsieur Lewis a déclaré : «Lorsque nous organisions des campagnes d’inscription électorale, que nous participions aux Freedom Rides, que nous étions assis, que nous venions ici à Washington pour la première fois, que nous nous faisions arrêter, que nous allions en prison, que nous étions battus, je n’ai jamais pensé – je n’ai jamais rêvé – la possibilité qu’un Afro-américain soit un jour élu président des États-Unis ».