Le 08 mars, partout dans le monde les gens ont célébré la Journée Internationale de la Femme, qui commémore la lutte pour les Droits des femmes et célèbre les acquis politiques, sociaux, économiques et culturels des femmes à travers l’histoire. Ainsi, comme chaque année, des pièces de théâtre ont été jouées, des films ont été diffusés, les discours ont été prononcés et des milliers de personnes ont défilé dans les rues de toutes les capitales.

Mais avant et après cette journée, une question demeure : à quand l’égalité effective pour les femmes? Les chiffres sont têtus et alarmants:

*Une femme sur trois dans le monde a subi des violences ou abus sexuels ;

*140 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi une mutilation génitale;

*215 millions de femmes ne peuvent pas accéder à la contraception;

*environ 14 millions de jeunes filles seront forcées au mariage encore cette année…

Pourtant, ils sont nombreux, les militantes et militants du monde entier, anonymes ou célèbres, qui ont choisi de ne pas renoncer. Ils lutteront pendant les 364 jours restant jusqu’au prochain bilan, parce qu’ils savent que le combat n’est ni déjà perdu ni encore gagné. Cette année encore, ils tenteront d’ébranler quelques uns des plus grands problèmes auxquels les femmes seront confrontées.

Le non respect de la légalité

Selon Shami Chakrabarti, directrice d’une association ayant pour objet la défense la Liberté, aucune sphère de la vie n’est épargnée par l’inégalité des sexes. C’est   probablement la plus grande injustice mondiale à laquelle nous serons encore confrontés cette année. « A l’approche des élections l’on assiste à un foisonnement de la rhétorique sur les droits de l’homme. Mais où sons Nos droits ? La loi protège les femmes contre tous les abus, allant de l’agression sexuelle à l’esclavage. Nous avons le devoir d’enraciner cette protection légale et non la mettre au rebut. Si nous n’y parvenons pas cette année, ce sont les femmes qui seront les plus grandes perdantes » a-t-elle affirmé.

Les agressions sexuelles

Il est impérieux d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur la violence sexuelle dans les conflits. De récents rapports sur les violences sexuelles donnent une idée de l’ampleur du problème des abus sur les femmes dans le monde. Seulement dans la République démocratique du Congo, environ 1 100 viols sont signalés chaque mois, avec une moyenne de 36 femmes et filles violées chaque jour.

Pour Jemima Khan, écrivain et ambassadeur de l’UNICEF, il est temps que la volonté politique internationale se traduise dans des actions concrètes. « Les sommets mondiaux et autres réunions internationales consacrés aux  violences sexuelles et autre traitement dégradant subis par les femmes  doit être l’occasion de veiller à ce que les leaders de tous les pays s’engagent sur des mesures concrètes pour protéger non seulement les femmes, mais aussi les enfants.»

«Les femmes et les enfants ont eux aussi le droit de se sentir en sécurité et leurs agresseurs doivent rendre des comptes » a insisté Jemima Khan.

La violation de la dignité

Le mariage forcé et toutes les autres pratiques oppressives commises au nom du soi-disant honneur – pour protéger la réputation d’une famille, comme les mutilations génitales, sont des violations de la dignité de la femme. Certaines coutumes ou mauvaises habitudes obligent les jeunes filles à ne pas s’asseoir en présence des garçons, à s’habiller sobrement ou sombrement et ne pas prendre part à des activités sociales, comme aller à la discothèque de l’école ou nager, pratiquer normalement un sport.

Les familles qui fonctionnent sous le « système de l’honneur » sont dotées d’une autorité qui assure l’auto-contrôle de leur membre et leur permet de vivre loin de la loi pénale, en toute impunité.

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