Wynton Marsalis et Stanley Crouch, une longue complicité qui conduit à la création du JLC et une discographie en masse

Stanley Lawrence Crouch est né le 14 décembre 1945, à Los Angeles (USA), de James et Emma Bea (Ford) Crouch. Son père était un héroïnomane et un arnaqueur qui était en prison à la naissance de Stanley et n’a rencontré son fils qu’à l’âge de 12 ans. Sa mère était une femme de ménage qui a élevé Stanley, sa sœur aînée, qui est devenue comptable, et leur jeune frère est décédé en 1980 des complications de blessures par balle.

Enfant, Stanley était souvent confiné à la maison pour des problèmes d’asthme, lisant avec voracité.
M. Crouch a déclaré que sa mère avait joué un rôle déterminant dans son développement en tant qu’écrivain, lui apprenant l’alphabet et l’orthographe avant de l’inscrire à l’école et l’initiant au jazz.

Il créa un club de jazz au lycée et apprit lui-même à jouer de la batterie « freestyle », au sein du « Black Music Infinity », un groupe qu’il cofonda composé de jeunes musiciens de la région, qui sont tous devenus des figures d’avant-garde de renom, parmi lesquelles les saxophonistes David Murray et Arthur Blythe, le pianiste James Newton et le bassiste Mark Dresser. Cet épisode constitue un contraste frappant avec le puriste du jazz que Stanley Crouch est devenu plus tard. En effet, à moment donné, au milieu des années 1980, Stanley Crouch a fustigé Miles Davis pour avoir joué de la fusion jazz-rock électrique, il a également traité Cecil Taylor de « homosexuel », en raison de son style musical libertaire.

M. Crouch a fréquenté, mais n’a jamais été diplômé d’une (grande) école. Cependant, sa stature d’écrivain l’a conduit à des postes d’enseignant dans plusieurs collèges (Pomona, Pitzer…), en Californie, à l’est de Los Angeles, où il était connu en tant que poète charismatique et professeur d’anglais et de théâtre à la fin des années 60 et au début des années 70.