Pour certaines personnes être enterré vivant est la pire des imaginations. La science qualifie ces personnes de taphéphobies, terme qui vient du latin « taphos » qui signifie tombe ou sépulture.

Cependant, la taphéphobie n’est pas une généralité. Par exemple au Japon, l’enterrement prématuré est une cause de célébration populaire. «Shakatsu Festa» est un festival national qui attire plus de 5000 visiteurs par an. L’événement attire également plusieurs dizaine d’entreprises spécialisées dans la confection de cercueils et l’organisation des funérailles.

Le terme shukatsu se traduit approximativement par «préparation en vue de la fin ultime». Ce festival propose une approche personnalisée pour préparer ses propres funérailles: le client peut sélectionner sa propre tenue de funérailles, son maquillage, avant de s’installer dans un cercueil personnalisé. Il peut « immortaliser » cet instant exceptionnel  avec quelques photos ou selfies. Une fois qu’il a fini de savourer les sensations de sa propre mort, le client scelle l’affaire et ferme le couvercle de ce qui sera sa dernière demeure.

Shukatsu est une tendance qui tient sa raison d’être de l’évolution démographique du Japon. Le pays reçoit chaque année « le prix de population la plus âgée de la planète ».

Au Japon, les personnes âgées de 65 ans et plus constituent aujourd’hui plus d’un quart de la population, des chiffres les plus élevés jamais enregistrés.

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