Télé-travailler peut augmenter le risque de toxicomanie et d’alcoolisme, prévient un expert en santé mentale.
Les personnes réticentes au travail ou au retour au bureau, convaincues que le télétravail améliore leur santé mentale, « risquent en réalité d’en pâtir » à long terme.

« Les travailleurs qui résistent au retour au bureau, pensant peut-être que le télétravail leur offre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et est bon pour leur santé mentale, doivent être conscients qu’à long terme, leur santé mentale pourrait en souffrir », a-t-il affirmé.
Travailler au bureau et échanger avec ses collègues encourage le corps à libérer de l’ocytocine, une hormone qui réduit le stress et l’anxiété.
En revanche, les personnes travaillant à domicile risquent de souffrir d’un « isolement prolongé » et de brouiller les frontières entre vie professionnelle et vie privée, ce qui alimente le stress.
Cela peut alors entraîner des habitudes telles que la consommation de drogues ou une consommation excessive d’alcool pour apaiser la « déconnexion » causée par de longues périodes de travail seul devant un ordinateur. Cette déconnexion peut déclencher un besoin d’auto-apaisement, souvent par l’alcool.
L’absence de structure sociale régulière et les frontières professionnelles floues – par exemple, savoir que l’on n’a qu’une réunion à midi le lendemain – favorisent l’adoption de mauvaises habitudes.
Une étude a montré que les personnes travaillant à domicile plus de 15 heures par semaine étaient enclines à boire plus d’alcool que leurs homologues travaillant au bureau. Une autre enquête menée par une entreprise spécialisée dans le traitement des toxicomanies, a révélé que 20 % des travailleurs américains admettaient consommer de l’alcool, du cannabis ou d’autres drogues récréatives en télétravail.