« Je ne me faisais aucune illusion sur ce à quoi ressemblait Vladimir Poutine », a déclaré l’ancien Premier ministre dans un entretien, en date du 19 juin 2022, sur une chaine publique anglaise.

Rappelant une visite au Kremlin en 2006 alors qu’il était chancelier de l’Échiquier (Ministre des Finances Publiques), M. Brown a déclaré: «J’ai été placé dans un siège très bas pour que je le regarde. C’est certainement un homme relativement petit, qui porte des hauts talons… ».

Gordon Brown et Vladimir Poutine au Kremlin en 2016

« Quoi qu’il en soit, ce jour-là, il a sorti ces fiches et s’est mis à lire toutes ces informations qu’il avait sur moi, comme s’il voulait prouver qu’il en savait plus sur moi que je n’en savais sur moi-même. Alors, quand les gens disent que Monsieur Poutine a changé et qu’il ne menace que maintenant, je peux vous dire qu’il me menaçait même à ce moment-là ».

Selon M. Brown, Vladimir Poutine ne répond qu’à « une démonstration de force intransigeante et inflexible », ajoutant: « La seule chose que Poutine comprend, c’est la force ; il exploite la moindre faiblesse; il est opportuniste au n-nième degré ».

Gordon Brown a remis sur le tapis l’inaction de l’Occident face à l’invasion russe de la Crimée en 2014, qui a eu lieu alors que David Cameron était Premier ministre :  » elle a permis à Poutine de penser qu’il pourrait s’en tirer avec de nouvelles incursions ».

A propos de l’invasion de l’Ukraine, M. Brown a critiqué les 150 pays qui n’ont pas imposé de sanctions contre la Russie après cette supposée « opération spéciale ». Gordon Brown est allé plus loin dans critique en dénonçant l’échec de l’Occident à lutter contre la pauvreté mondiale, qui serait également une des causes, sinon la cause principale de cette autre invasion.