J’ai toujours été un lecteur vorace et j’ai toujours admiré les bons livres. Quand je lis quelque chose écrit par un auteur talentueux, je suis pris d’humilité et, en même temps, époustouflé par cette création particulière de l’art.

On m’avait demandé à plusieurs reprises de me lancer dans l’écriture, mais j’ai toujours hésité, car je savais que je devais d’abord grandir avant de pouvoir écrire un livre. J’ai finalement cédé et j’ai décidé de le faire, car c’était comme un défi. Plus encore, j’ai essayé de revisiter les choses qui se sont passées dans ma vie pour essayer de les comprendre clairement par moi-même. Mon premier réflexe a été de mettre en pages toute « la merde et la folie » que j’ai faite. Je me suis rendu compte que je pouvais écrire un livre divertissant, basé sur un récit qui choque et contrarie les gens, mais il n’aurait pas raconté l’histoire que je voulais raconter.

FLEA sur scène

Mon livre traite de beaucoup de choses, mais en fin de compte, il s’agit de gérer les sentiments de douleur, d’anxiété, de rejet et de solitude afin de les transformer en art. L’alchimie donnée par Dieu que tous les humains, en particulier dans l’art, est d’apprendre consciemment de notre propre douleur et de créer quelque chose de ces expériences qui feraient que les autres se sentent moins seuls.

Chacun de nous n’agit pas dans le bon sens, nous nous sentons tous déconnectés parfois. L’art est le meilleur outil pour nous réconforter ces moments-là.

Tout le monde se bat. J’ai lutté contre mes propres démons et je pense avoir réussi à m’en défaire. Alors peut-être que nous pouvons tous tirer les leçons de notre passé en nous  connectant les uns aux autres.