Chaque année, des millions de personnes traversent les frontières internationales pour faire du tourisme sexuel. Ces voyages sont entrepris principalement par des hommes et femmes originaires des pays développés à destination des pays en développement, dans le but de satisfaire leurs bas instincts. Les touristes sexuels se rendent souvent dans les pays à faibles structures économiques et sociales où les enfants et les femmes extrêmement vulnérables sont pris au piège de l’exploitation sexuelle. Les touristes sexuels ciblent de façon disproportionnée les enfants et leur infligent des cicatrices physiques et émotionnelles d’une extrême gravité.

La citée des Anges
Tous les week-ends, les nombreux bars situés sur le site portuaire de la ville de Balibago refusent du monde. Les jeunes femmes saluent les hommes et les invitent dans ces lieux qui bordent la rue. Connu comme le «supermarché du sexe », le quartier à néon rouge des Philippines est rapidement devenu une destination privilégiée pour le tourisme sexuel. Les voyageurs venus d’Asie, Australie, États-Unis, Europe et Moyen-Orient constituent l’essentiel des arrivées à l’aéroport de Clark, une ancienne base aérienne militaire américaine. De là, ils n’ont qu’à faire quelques pas pour accéder aux bars et clubs privés où travaillent des laissés-pour-compte.
Avoir droit à ces prestations pour la nuit, est une démarche simple. Pour une somme modique, les hommes obtiennent ce qu’il est convenu d’appeler «une acceptation anticipée d’offre de services » avant d’amener la femme de leur choix à leur hôtel.