Dans son ouvrage «France, portrait social», l’Insee apporte de nouveaux éclairages sur les conditions de vie, l’éducation, les salaires, la famille ou encore l’immigration.
Cet ouvrage transversal de la collection « Insee Références » s’adresse avant tout à ceux qui souhaitent mieux connaître la société française, car il offre un large panorama de la situation sociale de ce pays.
C’est une mine de données chiffrées qui permet de dresser un état des lieux de la situation sociale de la France après des années de crise économique.
Voici quelques morceaux choisis.
● Plus de 2 millions d’allocataires des minima sociaux d’insertion ∞
Alors que le chômage augmente, le nombre de chômeurs de longue durée en France s’accroit et concerne au moins 1,1 million de personnes. Un phénomène qui se retrouve dans toute l’Europe, à l’exception de l’Allemagne.
La crise frappe plus durement les catégories les plus exposées: les personnes peu diplômées, les ouvriers, les employés, les jeunes, les parents isolés et les immigrés. Résultat, le nombre d’allocataires du RSA socle ne cesse d’augmenter , de même que le nombre de bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
● Salaires freinés et impôts en hausse ∞
Depuis la crise, le revenu salarial progresse plus lentement (+0,2% par an en euros constants) et s’établit à 20.100 € en moyenne.
Si les écarts de salaires entre hommes et femmes se resserrent, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 26% à celui des hommes.
L’Insee note que l’accroissement des prélèvements a légèrement réduit les inégalités de niveau de vie des ménages. La reconduite du gel du barème de l’impôt et de la prime pour l’emploi, ainsi que la fin de l’exonération fiscale des heures supplémentaires, ont concerné l’ensemble des ménages imposés et l’impôt sur le revenu a augmenté de 280 euros par ménage imposé en moyenne.