La commission du Code alimentaire, l’organe exécutif de l’ONU en matière de sécurité alimentaire, qui émane de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a publié une série de recommandations. Il s’agit des nouvelles normes destinées à éliminer toute trace de médicaments à usage vétérinaire des aliments et à limiter la pollution par le plomb des produits alimentaires pour enfants.

«Les recommandations doivent encore être intégrées dans les législations nationales. Les 186 pays membres de la commission de l’ONU chargée de la sécurité alimentaire devront contrôler et, si nécessaire, retirer du marché un produit» contrevenant à ces normes, a affirmé Mme Tritscher, coordinatrice de l’ONU pour la sécurité alimentaire.

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Il s’agit de s’assurer que les aliments destinés à la consommation humaine ne contiennent aucune trace de huit produits à usage vétérinaire ou utilisés par les éleveurs :
*le chloramphenicol (un antibiotique),
*la malachite verte,
*le carbadox,
*la furazolidone (un antimicrobien),
*le nitrofural (anti-infectieux),
*la chlorpromazine (anesthésiant),
*le stilbène, un perturbateur endocrinien,
*et l’olaquindox, qui favorise la croissance.

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Aucune de ces substances ne doit être retrouvée dans la viande, le lait, les œufs et le miel. «Si des aliments contiennent des résidus de ces substances, il y a une véritable inquiétude pour la santé humaine», a souligné Mme Tristcher.

La liste des substances à bannir contient notamment des antibiotiques, dont l’abus contribue à accroitre la résistance des microbes à ces médicaments.

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La commission a également décidé de limiter la pollution par le plomb de l’alimentation infantile, qui affecte le développement du cerveau des nouveau-nés, a indiqué Mme Tritscher. La norme fixée par la commission limite à 0,01 milligramme la quantité de plomb par kilogramme de produit alimentaire. «Les entreprises qui produisent des produits pour bébés doivent acheter le matériel le plus propre possible pour respecter cette norme», a ajouté Mme Tritscher.

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