Le Coran prévoit les cas particuliers pouvant dispenser le musulman du jeûne : Les personnes qu’il pourrait mettre en danger (malades, personnes âgées) ou affaiblir (femmes enceintes, allaitantes, en période de règles, voyageurs) sont ainsi excusées. Mais elles sont tenues de rattraper les jours manqués dès que leur condition physique le leur permet. Celles qui ne peuvent espérer d’amélioration, comme les personnes âgées ou les malades chroniques, peuvent compenser cette incapacité en offrant chaque jour un repas à une personne dans le besoin. Les enfants sont dispensés jusqu’à la puberté.
Reste le cas très délicat des diabétiques. Leurs visites aux urgences montent en puissance pendant le ramadan. Devant le nombre croissant de personnes concernées, les experts internationaux comme la Société américaine pour le diabète ont été nombreux à se pencher sur la question. L’avis partagé est que jeûner pour le ramadan est déconseillé pour les personnes souffrant d’un diabète de type 1, traitées par injections d’insuline, pour lesquelles les risques sont trop grands. Les malades souffrant d’un diabète de type 2, soignés généralement par voie orale, doivent consulter un diabétologue avant de prendre une décision. Il y a donc des risques que le ramadan pratiqué sans un suivi médical préalable aboutisse à certaines complications. En effet, le patient risque l’hypoglycémie dans la journée, l’acidocétose, potentiellement mortelle, et l’hyperglycémie à la rupture du jeûne.
Les diabétiques ayant reçu un feu vert médical pour jeûner sont tout de même invités à renforcer la surveillance de leur glycémie (une glycémie capillaire avant chaque repas et deux pendant le jeûne). Ils doivent se réalimenter immédiatement si la glycémie passe sous la barre des 0,70 g/l.