La série américaine, avec Peter Falk dans le rôle principal du lieutenant Columbo – détective des homicides, excentrique, rongeur de cigares et toujours en imperméable – a révolutionné le monde de la série policière. Le processus de l’aboutissement de ses enquêtes se résume en un dicton : « les meurtres, même les plus mystérieux ne sont pas un mystère ».

L’acte mortel au début de chaque épisode est invariablement commis par l’un des riches et célèbres de la ville, dans le but de préserver sa réputation et sa richesse mal acquise.

Inoxydable

Plus de cinquante ans après le début de sa première saison, le 15 septembre 1971, la série reste un « polar » dans la veine des romans d’Agatha Christie, un exploit pour un téléfilm avec un modeste flic, aimable mais vif d’esprit, travaillant sans relâche pour démêler l’alibi « parfait » du tueur, un indice apparemment insignifiant au prime abord – lacets, caviar, climatisation – avant de faire tomber sa vanité arrogante avec un dernier élément de preuve confondant.

Les méthodes de Columbo impliquaient souvent des décors élaborés où des pièges étaient tendus pour capturer le meurtrier (planter une fausse adresse d’un suspect sachant que le tueur tenterait de le piéger ; demander à un homme de se faire passer pour son frère pour briser un alibi) à des fins cathartiques, souvent dramatiques (même si les preuves d’accusations ne seraient pas nécessairement retenues devant un tribunal normalement constitué).

Le Lieutenant Columbo est l’antithèse du flic d’une série classique vue à la télévision : Il n’était ni grand, ni macho-viril ; il n’avait pas d’acolyte ou d’escadron ; il ne portait pas d’arme et n’était pas violent ; il était dégoûté à la vue du sang…