Une étude publiée en ligne dans le Journal of Applied Psychology, met en lumière l’effet toxique de la violence non physique exercée par un chef d’équipe. Ce harcèlement moral -qui est beaucoup répandu qu’on le croit dans le monde des affaires- ridiculise et déprécie la valeur du travailleur. Il a non seulement une incidence négative sur l’attitude et le comportement de ce dernier, mais aussi, il pousse les autres membres de l’équipe à une hostilité similaire les uns envers les autres.

L’apprentissage

Selon l’auteur de cette étude, il y a lieu de s’inquiéter « car il ne s’agit pas seulement des victimes individuelles, mais aussi de la création d’un contexte où tout le monde souffre, indépendamment de la condition de traitement individuel du salarié ».

La généralisation du harcèlement dans le monde du travail trouverait son explication dans la théorie sociale de l’apprentissage, dans lequel les gens apprennent par l’observation du comportement d’un modèle, en l’occurrence, leur patron.

Des recherches antérieures ont montré que les travailleurs sont portés à imiter les comportements positifs de leur supérieur hiérarchique. La présente étude montre que les travailleurs sont également portés à assimiler de la même façon, les comportements négatifs de leur patron.

Les conflits relationnels

L’étude a portée sur des centaines d’équipes composées en moyenne de six travailleurs avec une variété de fonctions, y compris le service client, le support technique, la recherche et le développement.

Les chercheurs se sont focalisés sur les abus non physiques, tels que la maltraitance verbale et les e-mails humiliants. Les employés qui ont vécu directement de tels abus se sont sentis dévalorisés et ont cédé au découragement.

Dans le même temps, toute l’équipe est tombée dans la mésentente et les conflits relationnels caractérisés par « une hostilité des uns envers les autres, des maltraitances, des paroles sans ménagement et l’expression d’émotions négatives ».

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La solution

Le but de l’étude est de trouver les clés de la réhabilitation d’une équipe minée par la supervision abusive d’un dirigeant. A ce sujet, les entreprises ont peut-être tout simplement ciblé les employés victimes de violence avec des efforts pour restaurer leur estime de soi. Pour l’auteur de cette nouvelle étude, des efforts devraient également être faits pour résoudre les relations interpersonnelles, en vue du rétablissement de la confiance et l’harmonie au sein du groupe.

Notis©2014