Le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, surnommé « prix Nobel d’économie », est une distinction qui récompense chaque année une ou plusieurs personnes pour leur contribution exceptionnelle dans le domaine des sciences économiques.
Il a été créé en 1968 et doté par la Banque de Suède, à l’occasion de son 300e anniversaire.
Voici la liste des lauréats de ce prix prestigieux depuis 1969, année où il a été décerné pour la première fois.

2023 : Le Prix de la Banque de Suède a été décerné à Claudia Goldin, première femme à obtenir un poste de professeur titulaire au département d’économie à Havard. La « Femina economicus » est enfin récompensée pour ses travaux sur l’évolution de la place des femmes sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis.

2022: Ben Bernanke, Douglas Diamond et Philip Dybvig, ont été récompensés pour avoir considérablement amélioré notre compréhension du rôle des banques dans l’économie, en particulier pendant les crises financières

2021: Le prix Nobel d’économie a récompensé, lundi 11 octobre 2021, trois spécialistes de l’économie expérimentale, le Canadien David Card, l’Américano-Israélien Joshua Angrist et l’Américano-Néerlandais Guido Imbens. Le trio « nous a apporté de nouvelles idées sur le marché du travail et montré quelles conclusions peuvent être tirées d’expériences naturelles », a salué le jury Nobel.

2020: Le 52ème  prix Nobel d’économie a été attribué aux Américains Paul Milgrom et Robert Wilson pour leurs contributions à la théorie des enchères.

2019: Le 51e prix de la Banque de Suède à la mémoire d’Alfred Nobel – ou Nobel d’économie – a été attribué, lundi 14 octobre 2019, à la Franco-Américaine Esther Duflo (née le 25 octobre 1972 à Paris) et aux Américains Abhijit Banerjee (né le 21 février 1961 à Bombay) et Michael Kremer (né le 12 novembre 1964) pour leurs travaux sur la réduction de la pauvreté dans le monde.

2018: Le 50e prix Nobel d’économie a été attribué aux Américains William Nordhaus (Albuquerque, Nouveau-Mexique, États-Unis 31 mai 1941) et Paul Romer (Denver, Colorado, États-Unis, 7 novembre 1955). Les co-lauréats « ont mis au point des méthodes qui répondent à des défis parmi les plus fondamentaux et pressants de notre temps : conjuguer croissance durable à long terme de l’économie mondiale et bien-être de la planète », a indiqué l’Académie royale des sciences.

2017: Richard H. Thaler (East Orange, New Jersey, USA 12 septembre 1945)
Professeur à l’école de commerce de l’Université de Booths, Richard H. Thaler est un pionnier et pilier de la discipline de l’économie comportementale qui associe les connaissances de la psychologie et du comportement humain à la science économique. Il a co-signé en 2008 un ouvrage, -« Nudge, la méthode douce pour inspirer la bonne décision »-, qui est devenu un best-seller et qui a influencé gouvernements et entreprises en proposant des solutions originales à des problèmes d’épargne, de consommation et de santé publique.
2016 : Bengt Holmström (Finlande, 18 avril 1949) et Oliver Hart (Royaume uni, 9 octobre 1948)
Le comité Nobel a récompensé deux micro-économistes, spécialistes de « la théorie des contrats » qui éclaire sur le fonctionnent les entreprises, les marchés, les institutions… Ce cadre théorique peut éventuellement déboucher sur de meilleures réglementations des modes de rémunération des chefs d’entreprise, du fonctionnement des services publiques.
2015 : Angus Deaton (Royaume uni, 19 octobre 1945)
Angus Deaton a été récompensé pour ses travaux basés sur la mesure économétrique fine des comportements individuels dans le domaine de la consommation en relation avec le bien-être. Selon Deaton, « le progrès est un moteur d’inégalité (qui) creuse des fossés entre les gens qui dirigent le progrès — et donc qui en tirent avantage — et les autres ». Quand l’inégalité est temporaire, ce n’est pas un problème ; le problème survient quand les améliorations issues de la connaissance ou des technologies médicales ne profitent pas à tous, comme le taux de mortalité du cancer du sein qui est plus élevé parmi les femmes « noires » que chez les « blanches » (aux États-Unis). Ainsi, « ce qui est le plus préoccupant à propos des écarts de revenus, c’est qu’ils peuvent se transformer en inégalités politiques », alors que « des études ont démontré que les politiciens sont beaucoup plus attentifs à leurs concitoyens riches que pauvres »
2014 : Jean Tirole (France, 19 août 1953)
Le prix Nobel d’économie 2014 a été attribué au chercheur à l’université de Toulouse (France) pour son « analyse de la puissance du marché et de la régulation ».
2013 : Eugene F. Fama (États-Unis, 14 février 1939), Lars Peter Hansen (26 octobre 1952) et Robert J. Shiller (États-Unis, 29 mars 1946).
Le prix Nobel d’économie 2013 prime une combinaison de travaux ayant permis une avancée dans la connaissance de la fixation des prix des actifs.
2012 : Alvin E. Roth (États-Unis, 19 décembre 1951) et Lloyd S. Shapley (États-Unis, 2 juin 1923 – 12 mars 2016).
Le prix Nobel d’Economie 2012 a été décerné à ces deux économistes pour leurs travaux sur la meilleure manière d’accorder offre et demande sur un marché, avec des applications dans le don d’organes et l’éducation.
2011 : Thomas J. Sargent (États-Unis, 19 juillet 1943) et Christopher A. Sims (États-Unis, le 21 octobre 1942).
Les deux chercheurs américains ont reçu le prix Nobel d’économie pour leurs travaux sur l’impact des crises et des politiques sur l’économie réelle.
2010 : Peter A. Diamond (États-Unis, 29 avril 1940) ; Dale T. Mortensen (États-Unis, 2 février 1939 – 9 janvier 2014) et Christopher A. Pissarides (Chypre, 20 février 1948).
Le prix Nobel d’économie a été attribué conjointement aux trois économistes pour leurs travaux sur l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail.
2009 : Elinor Ostrom (États-Unis, 7 août 1933 – 12 juin 2012) et Oliver E. Williamson (États-Unis, 27 septembre 1932).
Ostrom et Williamson ont été récompensés pour leurs travaux sur la « gouvernance économique », dans la vie des particuliers et le fonctionnement des entreprises.
2008 : Paul Krugman (États-Unis, 28 février 1953)
Le prix a été attribué à l’économiste américain pour ses travaux sur les échanges commerciaux.
2007 : Leonid Hurwicz (Russie, 21 août 1917 – 24 juin 2008) ; Eric Maskin (États-Unis, 12 décembre 1950) et Roger Myerson (États-Unis, 25 mars 1951).
Les trois lauréats ont été récompensé pour leurs travaux fondés sur la théorie des jeux. Une approche mathématique des comportements stratégiques d’agents économiques en interaction. Pour expliquer son choix, le comité Nobel a mis en avant l’utilité de ces recherches pour « distinguer les situations où les marchés fonctionnent bien de celles où ils fonctionnent mal », et « identifier les mécanismes d’échange efficaces, des modèles de régulation et des procédures électorales ».
2006 : Edmund Phelps (États-Unis, 26 juillet 1933).
Le Nobel a été accordé à Monsieur Phelps Edmund « pour son analyse des arbitrages inter-temporels en politique macroéconomique »
2005 : Robert Aumann (Allemagne, 08 juin 1930) et Thomas Schelling (États-Unis, 14 avril 1921).
Le prix Nobel d’économie 2005 a été attribué, lundi 10 octobre 2005, à ces chercheurs pour leur théorie de la « décision interactive », une amélioration et extension de la « théorie des jeux », a annoncé l’Académie royale suédoise des sciences. Les deux économistes ont ainsi aidé « à expliquer les conflits économiques tels que les guerres des prix et les guerres commerciales, ainsi que les raisons pour lesquelles certaines communautés ont plus de succès que d’autres dans la gestion de ressources communes », a précisé l’académie. « Leur travail a transformé les sciences sociales bien au-delà des frontières de l’économie », a indiqué le jury du Nobel dans un communiqué.
2004 : Finn E. Kydland (Norvège, 1er décembre 1943) et Edward C. Prescott (Suède, 26 décembre 1940).
Le prix Nobel d’économie 2004 a récompensé deux articles fondamentaux en macroéconomie. Le premier, publié en 1977, porte sur la cohérence temporelle des politiques économiques et se trouve à l’origine du renouveau de l’économie politique. Le second, de 1982, analyse les causes des fluctuations macroéconomiques et inaugure le courant des cycles réels. Ces travaux ont en commun mis l’accent sur la rationalité des comportements et des anticipations.
2003 : Robert F. Engle (États-Unis, 10 novembre 1942) et Clive Granger (Grande Bretagne, 4 septembre 1934 – 27 mai 2009).
L’Académie Royale des Sciences de Suède a attribué le Prix de la Banque de Suède en Sciences Économiques à la mémoire d’Alfred Nobel, pour moitié à Robert F. Engle « pour des méthodes d’analyse de séries temporelles économiques avec volatilité saisonnière (les modèles ARCH) », et pour moitié à Clive W. J. Granger « pour des méthodes d’analyse de séries temporelles économiques avec une tendance commune (cointégration) ».
2002 : Daniel Kahneman (Israël, 05 mars 1934) et Vernon Lomax Smith (1er janvier 1927)
Psychologue de formation, Daniel Kahnerman a affirmé n’avoir jamais pris un seul cours d’économie et que ce qu’il connait en la matière, il le doit à ses collaborateurs. Le prix lui a été attribué ”pour avoir introduit en sciences économiques des acquis de la recherche en psychologie, en particulier concernant les jugements et les décisions en incertitude”. L’autre moitié du prix a été attribué au Professeur Vernon Smith ”pour avoir fait de l’expérience en laboratoire un instrument d’analyse économique empirique, en particulier dans l’étude de différentes structures de marché”.
2001 : George Akerlof (États-Unis, 17 juin 1940) ; Michael Spence (États-Unis, 1944) et Joseph Stiglitz (États-Unis, 09 février 1943).
Ces trois économistes sont récompensés pour leurs travaux sur les marchés avec asymétrie d’information.
2000 : James Heckman (États-Unis, 19 avril 1944) et Daniel McFadden (États-Unis, 29 juillet 1937).
Ces deux économistes américains sont récompensés pour avoir développé des théories et des méthodes d’analyse des échantillons sélectifs (J. HECKMAN) et des choix discrets (D. McFADDEN).