1999 : Robert Mundell (Canada, 24 octobre 1932).
Le lauréat est un économiste canadien (Université de Columbia-NY) bien connu pour son analyse des politiques monétaires et budgétaires sous différents modèles de change ainsi que pour son analyse des zones monétaires optimales.
1998 : Amartya Sen (Inde, 03 novembre 1933).
L’économiste indien A.K. Sen, formé au Trinity College, Cambridge, a considérablement renouvelé l’approche de l’économie du développement et du bien-être, clarifié les axiomes de la théorie du choix social et défini des indicateurs de bien-être et de pauvreté plus satisfaisants, sans compter son apport dans la compréhension des mécanismes économiques à l’origine des famines.
1997 : Robert C. Merton (États-Unis, 21 juillet 1944) et Myron Scholes (États-Unis, 1er juillet 1941).
C’est presqu’une formule mathématique qui leur a valu le prix Nobel, tellement elle a permis la résolution d’un problème quasi-centenaire (celui de la valorisation des options) et entraîné un bouleversement économique majeur (explosion des marchés de produits dérivés). Cette formule a pour nom la « formule de Black et Scholes »
1996 : James Mirrlees (Écosse, 05 juillet 1935) et William Vickrey (Colombie-Britannique, 21 juin 1914 – 11 octobre 1996).
Avec ce duo, c’est la nouvelle microéconomie qui est mise à l’honneur. Tous deux font en effet partie des pionniers de l’analyse des problèmes d’incitation en asymétries d’informations, ainsi que de leurs conséquences sur le fonctionnement des marchés et pour les politiques publiques : Vickrey a étudié les problèmes d’enchères et de tarification publique ; Mirlees s’est davantage intéressé aux problèmes d’imposition.
1995 : Robert Lucas, Jr. (États-Unis, 15 septembre 1937).
L’Académie royale des sciences de Suède a choisi le lauréat « pour avoir exposé et mis en pratique l’hypothèse des prévisions rationnelles et pour avoir transformé de fond en comble l’analyse macroéconomique et la vision de la politique économique « .
1994 : John Harsanyi (Hongrie, 29 mai 1920 – 9 août 2000) ; John Forbes Nash (États-Unis, 13 juin 1928 – 23 mai 2015.) et Reinhard Selten (Allemagne, 5 octobre 1930 – 23 août 2016).
Le Prix a été décerné conjointement à John C. Harsanyi, John F. Nash Jr. et Reinhard Selten « pour leur analyse pionnière des équilibres dans la théorie des jeux non-coopératifs ».
1993 : Robert Fogel (États-Unis, 1er juillet 1926 – 11 juin 2013) et Douglass North (États-Unis, 05 novembre 1920 – 23 novembre 2015).
Les deux chercheurs américains ont été récompensés pour « avoir renouvelé la recherche en histoire économique en appliquant la théorie et les méthodes quantitatives dans le but d’expliquer le changement économique et institutionnel ». Ce sont les premiers historiens à avoir reçu le Prix Nobel d’économie. North et Fogel ont fondé la « Nouvelle Histoire Économique », aussi appelée « Cliométrie ». Si l’on en croit leurs conclusions, la croissance économique peut trouver ses causes dans des aménagements institutionnels favorables.
1992 : Gary Becker (États-Unis 2 décembre 1930 – 3 mai 2014).
Gary Becker a été récompensé pour « avoir étendu le domaine de l’analyse économique à l’ensemble des comportements humains et de leurs relations.
1991 : Ronald Coase (Grande Bretagne, 29 décembre 1910 – 2 septembre 2013).
Économiste ou juriste ? Cet Américain d’origine anglaise fut un scientifique original, dont les champs d’investigation vont bien au-delà de la science économique stricto sensu, si bien qu’il fut donc récompensé à double titre : la mise en évidence des coûts de transaction, des coûts d’organisation et des droits de propriété d’une part, et celle du rôle important que ces derniers jouent dans la structure institutionnelle et le fonctionnement de l’économie d’autre part.
1990 : Harry Markowitz (États-Unis, 24 août 1927 à Chicago) ; Merton Miller (États-Unis, 16 mai 1923 – 3 juin 2000) et William Forsyth Sharpe (États-Unis, 16 juin 1934).
Ce prix Nobel, à la suite de celui de 1985 attribué à Modigliani, confirme la reconnaissance de l’importance des marchés financiers comme instrument d’allocation des ressources et de valorisation des entreprises. Ces trois chercheurs ont été récompensé pour leur théorie microéconomique (le choix de portefeuille individuel développé par Markowitz) et leur analyse de l’équilibre des marchés financiers.
1989 : Trygve Haavelmo (Norvège, 13 décembre 1911 – 28 juillet 1999).
Économiste norvégien, Trygve Haavelmo a été récompensé pour « sa clarification des fondations de la théorie probabiliste de l’économétrie et ses analyses des structures économiques simultanées ». Outre cette « révolution probabiliste » (via l’inférence statistique), la science économique lui doit aussi le théorème concernant l’effet multiplicateur du budget de l’Etat (théorème d’Haavelmo) et selon lequel un budget équilibré n’est pas obligatoirement neutre.
1988 : Maurice Allais (France 31 mai 1911 – 9 octobre 2010).
Économiste longtemps méconnu, Maurice Allais a été primé pour sa contribution à la théorie des marchés et ses travaux sur l’utilisation efficace des ressources (économie du bien-être).
1987 : Robert Solow (États-Unis, né le 23 août 1924)
L’économiste et mathématicien américain (MIT) a été récompensé pour « ses contributions à la théorie de la croissance ». Le « modèle de Solow » propose que le progrès technique demeure neutre dans le temps s’il n’affecte que l’efficacité du facteur capital.
1986 : James M. Buchanan (États-Unis, 3 octobre 1919 – 9 janvier 2013)
M. Buchanan a été récompensé pour ses contributions à la théorie de la décision politique et de l’économie publique. Le champ de ses recherches est plus connu sous le nom de « nouvelle économie politique » ou « école des choix publics » et se situe à l’intersection de la science économique et de la science politique.
1985 : Franco Modigliani (Italie, 18 juin 1918 – 25 septembre 2003).
L’économiste américain (MIT) d’origine italienne a été récompensé pour ses travaux portant sur l’épargne des ménages (développement de la théorie du « cycle de vie » sur l’épargne) et sur le fonctionnement des marchés financiers sur l’évaluation des entreprises et sur le coût du capital).
1984 : Richard Stone (Grande Bretagne, 30 août 1913 – 6 décembre 1991).
Ce chercheur est représentatif d’un domaine particulier de l’analyse économique : la comptabilité nationale.
1983 : Gérard Debreu (France, le 4 juillet 1921 – 31 décembre 2004).
Gérard Debreu fit des recherches en économie mathématique, dans le cadre du langage des ensembles.
1982 : George Stigler (États-Unis, 17 janvier 1911 – 1er décembre 1991).
L’Académie royale suédoise des sciences a décidé d’attribuer en 1982 le Prix Nobel Memorial Alfred en sciences économiques au Professeur George Stigler, pour ses études sur les structures industrielles, le fonctionnement des marchés et des causes et des effets de la réglementation publique.
1981 : James Tobin (États-Unis, 5 mars 1918 – 11 mars 2002).
Keynésien et anti monétariste, James Tobin étudia les mécanismes monétaires et l’influence des phénomènes spécifiquement financiers sur l’économie.
1980 : Lawrence Klein (États-Unis, le 14 septembre 1920 – 20 octobre 2013)
L’Académie a ainsi récompensé un chercheur représentatif d’un domaine particulier de l’analyse économique : l’économétrie.