Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a pressé les dirigeants de l’UE de s’entendre sur leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 lors d’une conférence en marge du sommet UE-Afrique à Bruxelles. «J’ai insisté auprès de Herman Van Rompuy (le président du conseil de l’UE) et de José Manuel Barroso (président de la Commission) pour que l’UE s’entende avant le sommet des Nations unies en septembre à New York», a-t-il déclaré lors d’une causerie organisée par l’ONG Les Amis de la Terre.

Accord contraignant

Selon le secrétaire général de l’ONU : «l’Union européenne peut jouer un rôle majeur dans la lutte contre l’émission de Co2 en tirant et en poussant ceux des pays qui sont les plus réticents». Mais pour cela, les dirigeants de l’UE doivent encore arrêter une position commune. Ban Ki-moon a dit espérer qu’ils s’entendront «lors de leur prochain sommet les 26 et 27 juin à Bruxelles».

Lire aussi : le rapport qui donne froid au dos

La Commission européenne appelle l’UE à réduire ses émissions de 40 % par rapport à leur niveau de 1990. Elle prône également de porter à au moins 27 % la part des renouvelables dans le bouquet énergétique de l’UE et recommande de réaliser 25 % d’économies d’énergie.Mais l’ampleur des efforts imposés par cet objectif fait encore hésiter de nombreux dirigeants. Lors de leur dernier sommet en mars, ils ne sont pas parvenus à l’inscrire dans leurs conclusions.Pour éviter une confrontation, Herman Van Rompuy, a différé le moment de la prise de décision.«Mon intention est de faire approuver une feuille de route qui puisse permettre un accord sur les trois objectifs climatiques en octobre au plus tard», a-t-il expliqué.

Constat d’échec

L’UE, qui compte pour 11 % des émissions mondiales, s’est engagée à les réduire de 20 % pour 2020 et l’objectif de 40 % en 2030 est une continuité de son plan d’action contre le réchauffement du climat adopté en 2008.Cet engagement n’a pas empêché l’échec du sommet de Copenhague en 2009 et plusieurs États de l’UE refusent désormais de prendre de nouveaux engagements tant que les États-Unis et la Chine n’accepteront pas de fournir un effort similaire.

De fait, sur quatre-vingt-dix objectifs adoptés d’un commun accord par la communauté internationale dans le domaine environnemental ces 20 dernières années, seuls quatre enregistrent des progrès notables.

 « Les paroles n’ont pas été suivies d’effets. Il sera bientôt trop tard. Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète. Nous devons agir maintenant si nous voulons qu’en 2050, la planète soit vivable pour ses neuf milliards d’habitants » a conclu Ban Ki-moon.

Notis©2014