Les erreurs médicales sont l’une des principales causes de décès dans le monde.
Selon un rapport -bref mais frappant- rédigé par deux médecins du service de chirurgie de l’université Johns-Hopkins à Baltimore (Maryland), la légèreté professionnelle du personnel de santé seraient la troisième cause de mortalité aux États-Unis, derrière les maladies cardio-vasculaires et les cancers.
Une réalité sous-estimée
L’article des docteurs Martin Makary et Michael Daniel n’a pas l’ampleur d’une vaste étude, ne tenant que sur deux pages. Malgré ses approximations, il constitue un plaidoyer pour l’amélioration des données sur le coût humain des erreurs médicales.
Il n’existe aucune statistique officielle sur les décès dus aux erreurs médicales. c’est en utilisant des études remontant jusqu’en 1999 et en extrapolant sur l’ensemble des hospitalisations répertoriées en 2013 que les deux médecins sont parvenus à un taux moyen de 251 454 décès par an liés à des erreurs médicales, un chiffre qu’ils jugent «sous-estimé», car ne tenant compte que des décès survenus à l’hôpital.
Commentant ces chiffres, M. Makary a souligné que le problème n’est pas limité aux États-Unis mais qu’il existe partout dans le monde : « Les gens meurent d’erreurs de diagnostic, de surdoses de médicaments, de soins fragmentés, de problèmes de communications ou de complications évitables».
Le docteur Martin Makary a ajouté que la mauvaise qualité des soins -dans certains pays où le système sanitaire est tenu avec des pincettes et la responsabilité médicale est immunisée- tue probablement «plus de gens que le sida ou le paludisme réunis».