Le compositeur et multi-instrumentiste, Ornette Coleman est brusquement apparu sur la scène musicale avec des idées peu orthodoxes en matière de mélodie, d’harmonie et d’improvisation, qui ont profondément  bouleversé le monde du jazz.

L’écrivaine Maria Golia a exploré les éruptions sonores de l’expression sinueuse d’Ornette Coleman qui, selon elle, a crée un «territoire» vers d’autres territoires.

Maria Golia, auteure de trois livres précédents (sur l’Egypte, la photographie et d’autres sujets non musicaux), n’avait aucune intention d’écrire une biographie exhaustive et intimement détaillée sur la vie d’Ornette Coleman. Elle n’a pas non plus osé faire une étude musicologique approfondie sur l’art -qui demeure difficile à percer- de ce musicien exceptionnel. Il existe déjà de beaux livres comblant ce vide, dont «Ornette Coleman: A Harmolodic Life» du critique de jazz John Litweiler et «Ornette Coleman: His Life and Music» du musicologue et contrebassiste Peter Niklas Wilson, entre autres.

«Ornette Coleman: le territoire et l’aventure» est un atlas en prose, un guide des « territoires » de toutes sortes – sociaux, raciaux, esthétiques, économiques et même géographiques – dont Coleman est sorti, a voyagé, a vécu, a occupé, transformé et abandonné.

Le saut dans l’inconnu

Le point de départ du livre est Fort Worth, la ville en partie méridionale, en grande partie occidentale, anciennement mexicaine, au cœur du Texas, là où Randolph Denard Ornette Coleman est née le 09 mars 1930.