Le secret de la franc-maçonnerie, qui laisse libre cours à ces imaginations fiévreuses, est comme l’eau au fond d’un puits. Les hommes qui ont construit le puits savent à quel point il est profond. Le reste, profanes, non initiés, ne peut que regarder en bas et se demander ce qui pourrait se cacher en dessous, tandis que la surface sombre reflète les peurs.

Interrogez les francs-maçons aujourd’hui sur le secret, et vous recevrez une réponse catégorique : « Nous ne sommes pas une société secrète », diront-ils, « nous sommes une société avec des secrets ».

Un comité au fond des entrailles d’une Grande Loge ou d’une autre pensait évidemment que cette formule réglerait le problème. Mais, bien sûr, même les non-maçons modérément sceptiques se poseront encore des questions : Quels secrets ? Que cachent-ils ?…

L’évidence

Au cours des rites d’initiation, un maçon apprend de nombreux secrets : comme l’étrange poignée de main qui atteste de son statut maçonnique. (Les maçons l’appellent la « poignée ».) Les symboles dont les véritables significations sont apprises par les maçons sont également secrets. Pour s’en assurer, les nouveaux maçons doivent également prêter des serments secrets et glaçants de ne pas trahir les secrets qu’ils ont appris.

Ainsi, les rituels maçonniques consistent en des secrets, enveloppés de secrets. Une fois l’emballage retiré, qu’est-ce qui est révélé ? Ce sont des principes moraux d’une banalité totalement désarmante : « Soyez un gentil garçon » ; « Allez voir en en savoir plus sur le monde » ; « Rappelez-vous que la mort met les choses en perspective… ».