Nouvelle guerre

Timothy Snyder, professeur d’histoire, a critiqué certaines des méthodes de Pinker qu’il qualifie d’être « trop optimiste ». Pour ce professeur d’ histoire de l’université de Yale (usa), «le souci majeur pour le présent et l’avenir est que l’effondrement de l’Etat et le réchauffement climatique, séparément ou en interaction, pourraient mettre fin à la période exceptionnelle de paix à laquelle nous commençons à peine à nous habitués. Si nous pensons que la paix est automatique, nous sombrerons dans la complaisance», a-t-il déclaré.

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Pinker relève la récente hausse des morts violentes causées par la brutalité d’Assad (le président syrien), l’extrémisme des djihadistes et l’aventurisme de Poutine (le président russe) en Ukraine. Mais, selon lui, la portée géographique de ces guerres est circonscrite, voire réduite.

«Autrefois la guerre était globale, aujourd’hui elle est localisée. À l’exception des petites guerres qui ont eu lieu en Ukraine, la zone de la guerre s’est limitée à l’Afrique centrale et à travers le Moyen-Orient et en Asie du Sud.»

Les attaques sur des civils dans les grandes villes comme Paris, Ankara, Californie, Beyrouth et Garissa au Kenya en 2015 sont de grandes nouvelles parce qu’elles sont rares. «Les fusillades dans ces villes génèrent une énorme publicité dans les médias, mais représentent un nombre relativement faible de décès. Du reste,  attaquer des civils au nom d’une cause politique n’a rien de nouveau», écrit-il.