Des scientifiques ont apporté des preuves que l’alcool, non seulement, empêche d’oublier les mauvais souvenirs, mais aussi, les rend encore plus tenace. En renforçant les cellules nerveuses connectées au centre de la peur, l’alcool « rend les mauvais souvenirs plus forts », écrivent les auteurs de ce rapport. Les scientifiques conseillent de remplacer l’alcool par la pharmacothérapie à court terme ou la thérapie comportementale qui est, selon eux, le seul moyen d’éloigner – voire de « réécrire » – les mauvais souvenirs.

alcoolwine02

Norman Haughey, professeur de neurologie, co-auteur de l’étude, met donc en garde ces femmes et hommes qui tente de noyer leurs mauvais souvenirs par cette forme d’auto-médication : « plus vous tentez de noyer vos souvenirs dans l’alcool, plus il vous sera difficile de tourner la page des expériences traumatisantes. L’alcool altère l’alchimie du cerveau, ce qui permet aux souvenirs difficiles à supportés à réapparaitre avec plus de force ».

La peur du passé

Les personnes qui souffrent du syndrome du stress post-traumatique (SSPT) se sentent souvent stressées ou effrayées, même lorsqu’elles ne sont pas en danger. Guérir du SSPT ne signifie pas forcément oublier le traumatisme passé, mais apprendre à ne pas avoir de mauvaises réactions physiques et émotionnelles face aux pires souvenirs.

Cependant, l’alcool devient un confort commun pour les personnes souffrant de ce genre de traumatisme, parce que cette substance réduit la sensibilité, aide à l’insomnie et permet aux personnes inhibées par la lourdeur du souvenir de socialiser.