Sepp Blatter a défié toutes les attentes en annonçant son intention de démissionner de la présidence de la FIFA, après 17 ans passés à la barre. Malgré les nombreux scandales qui affligent l’organisation, il a tenu et remporté quatre élections successives. Il semble que le long bras de la justice américaine ait finalement atteint assez proche du cœur de la FIFA pour forcer son chef à démissionner. La FIFA  fait partie de la vie de Blatter qui fait partie de l’histoire cette institution à laquelle il a consacré 40 années de son existence. Mais,  ce n’est pas fini. Car, de manière significative, le « petit » homme n’a pas employé vertement le terme « démission » lors de sa brève conférence de presse. D’une parfaite maitrise, il n’a  donné aucun signe de fin certaine. Dans le passage clé de son annonce, il a déclaré: «Je décidé de remettre mon mandat en jeu lors d’un congrès extraordinaire élective. Je vais continuer à exercer mes fonctions de Président de la FIFA jusqu’à cette élection».
L’inversion des rôles
En d’autres termes, Sepp Blatter  nous a gratifié un drible qui rappelle ceux que Leo Messi réalise sur les terrains de football. Alors que ses adversaires sont occupés à se battre après l’avoir combattu pour lui succéder, il semble qu’il va lui-même planter les graines de sa succession.
Dans sa brève annonce il y a des éléments qui devraient mettre une bémol à l’enthousiasme de ses adversaires. Sepp Blatter a suggéré que le comité exécutif doit être réduit en taille et ses membres « devraient être élus par le Congrès de la FIFA ». Cela ressemble à un stratagème pour retirer les membres supplémentaires qui ne sont là que pour des raisons historiques. Au premier rang de ceux-ci, les membres issus de l’Angleterre, en raison l’idée que ce pays serait le lieu de la naissance du football.