Le manque persistant de revenu financier serait la cause du malaise grandissant au sein des combattants et civils engagés aux coté de l’organisation djihadiste, «Etat islamique en Irak et au Levant» (EIIL ou ISIS). « Ils sont déçus et ont du ressentiment », selon un rapport de Business Insider.
Peau de chagrin

L’EIIL a fait des promesses à ses disciples avant d’asseoir son autorité dans le nord de l’Irak, notamment. Mais,  ces promesses sont jusqu’ici insatisfaites. Le groupe extrémiste, qui a engrangé environ 1,2 milliard $ en 2014, dépense en effet plus d’argent pour l’achat des armes que de répondre aux besoins élémentaires de ses 8 millions de disciples.
L’organisation djihadiste avait promis aider les plus pauvres, mais ses citoyens attendent encore des signes de progrès. Pis, le califat autoproclamé du groupe extrémiste a mis en œuvre des pratiques restrictives concernant, notamment, les femmes en milieu de travail, forçant des hordes de professionnels à fuir la région. Par conséquent, le groupe manque désespérément de personnel ayant des compétences de base, comme par exemple les médecins.
L’EIIL tire sa principale source de revenu des taxes imposées aux résidents. Avec tant de personnes fuyant le territoire pour l’Europe, les revenus fiscaux se réduisent comme une peau de chagrin. L’organisation dit avoir fait le recouvrement de plusieurs centaines de millions de dollars au titre l’exercice 2014, en retenant  jusqu’à 50% des salaires des travailleurs du gouvernement irakien. Restriction budgétaire oblige, le gouvernement irakien a réagi en cessant de payer les employés qui travaillent dans les zones contrôlées par l’Etat Islamique, causant ainsi une brèche énorme dans son chiffre d’affaires.
Exode massif