Le modèle du fonctionnement de l’appareil digestif, qui a un équivalent sur le plan mental, est privilégie. Les collaborateurs doivent aider leur leader dans un monde ou ils projettent avec force leurs pulsions agressives et surtout destructrices. Ils participent, eux aussi, aux fantasmes de manipulation, de dévoration ; ils conquièrent des parts de marche, ils participent à des stratégies de conquête et de domination.

Les êtres humains, fixes dans ces positions psychiques, s’identifient fortement à leur leader, qui valide leurs actes en les récompensant.

La maitrise de l’environnement externe est l’objectif principal. Ces managers sont plus orientés vers les choses que les idées. Ils se concentrent sur les faits et sont concernés par les résultats immédiats, visibles et tangibles.

Le leader séducteur

Il investit la part la plus grande de son énergie psychique dans la vie affective, émotionnelle : aimer, mais surtout être aimé. Sa stratégie existentielle est entièrement dominée par les pulsions élémentaires auxquelles toutes les autres pulsions sont soumises.

Un tel leader exerce une étrange fascination sur l’entourage, qu’il séduit par la parole ; il sait entrainer l’adhésion de ses collaborateurs, en réactivant psychologiquement chez eux l’envie d’être aimé par les figures parentales.

Ce leader peut aussi bien être charismatique que consensuel ; lorsqu’il est consensuel, il est perpétuellement dans la relation de séduction avec les directeurs qui l’ont porté au pouvoir. Cette structure psychique est caractérisée par une lacune dans le développement de la maturité psychique empêchant l’être d’achever sa maturité sur un mode unifié (ce qui est le sens premier d’individu : indivis, homogène).