Les masques -sinistre symbole d’une pandémie qui dure – ne semble pas avoir dit son dernier mot. Ces petits bouts de tissus et de plastique sont une partie de la montagne de pollution du Covid. Les gants en latex jetés et autres accessoires à usage unique spolient également les villes, les plages, les cours d’eau et les océans.

Mais les masques restent l’emblème le plus parlant de la pandémie. Comme des soldats japonais obnubilés qui combattent encore la Seconde Guerre mondiale longtemps après sa fin, de nombreuses personnes refusent toujours de laisser ou faire tomber le masque.
Cette nouvelle pollution a été mise en évidence par le ministre de l’environnement Britannique, Zac Goldsmith, qui a exprimé en ligne son courroux : « Plus de 26 000 tonnes des milliards de masques en plastique que nous avons utilisés nous ont échappé. Mais ils étouffent maintenant l’océan. C’est une catastrophique et impardonnable ». Selon Monsieur Goldsmith, les théâtres de la Covid-19 coûtent cher à la Terre. Il s’est insurgé contre les écologistes engagés qui ont déploré l’assouplissement des restrictions sur des objets « largement inutiles et qui détruisent la nature ».
La quantité de masques en plastique que le monde a utilisés pendant des minutes puis jetés est stupéfiante. La production a été accélérée à un point tel que l’« American Chemical Society » (« Société américaine de chimie ») estime que 129 milliards de masques sont utilisés chaque mois dans le monde, soit près de trois millions chaque minute.
Ironie amère
Le monde entier avait enfin commencé à prendre à bras le corps le fléau des déchets plastiques qui souillent les océans. Malheureusement, bon nombre de ces mesures ont été abandonnées lorsque la covid-19 est officiellement apparue. L’industrie mondiale du plastique s’en est bien tirée après l’annonce de la pandémie. Selon un récent rapport, la consommation mondiale de plastiques à usage unique a bondi de 300 % depuis le début de la pandémie.
Les masques chirurgicaux bleus et blancs que nous avons attaché (ou attachons encore) au visage semblent subitement assez inoffensifs. Cependant, leurs défenseurs tiennent bon à leurs arguments : « ça ne s’explique pas, mais ça marche ». Ce faisant, ils apportent de l’eau au moulin de leurs propres controverses, les masques étant construits à partir de couches de polypropylène, de polyéthylène et d’autres plastiques. Il faut près de 500 ans pour que le polyéthylène se décompose et environ 30 ans pour que le polypropylène disparaisse.
Les masques libèrent de grandes quantités de polluants. Les masques «jetables» répandent des niveaux élevés de produits chimiques dangereux dans l’eau, notamment le plomb, l’antimoine et le cuivre. Au fil du temps, ceux-ci peuvent se retrouver dans le corps de créatures, telles que les poissons, que les humains mangent.
Danger permanent
Les masques représentent aussi un grave danger pour la faune. D’innombrables images horribles ont émergé d’oiseaux, de poissons et d’autres animaux empêtrés dans des masques et souvent tués par eux.
Il a été rapporté le cas d’un magnifique faucon pèlerin du Yorkshire dont les serres avaient tragiquement été piégées par un masque. Des cygnes italiens s’y sont pris le cou. Des singes macaques en Malaisie ont été trouvés en train de les mâcher. Des poissons en Hollande sont morts après avoir nagé dans des gants en latex.
Pris individuellement, ces cas sont malheureux – mais répétés à travers le monde, ils représentent une attaque dévastatrice contre la nature.
Une étude publiée fin 2021 a révélé que les masques représentaient 6% de tous les déchets trouvés– sans parler des autres déchets Covid, tels que les gants jetables et les bouteilles de désinfectant.
De nombreuses personnes soucieuses de l’environnement ramasseront des paquets de chips, des canettes de boissons jetés, mais éviterons naturellement les masques usagés, craignant une infection.
Outre la pollution monstrueuse qu’ils infligent au monde, les masques rendent la vie horriblement difficile à toute personne ayant des difficultés auditives – qui sont incapable de lire sur les lèvres – et souvent à celles atteintes de maladies telles que la démence, l’autisme et la schizophrénie, qui doivent voir le visage des gens pour les comprendre. Les enfants, par exemple, ont besoin de voir les visages des autres à mesure qu’ils grandissent et se développent.
La Covid-19 était une urgence sanitaire mondiale et il est compréhensible que les autorités aient saisi le premier moyen à leur portée pour essayer de réduire la propagation. Mais maintenant, que la planète et ses habitants en payent le prix, il est peut-être temps de jeter définitivement les masques à la poubelle.
Notis©2022
Par Mary Maz