Ironie amère

Le monde entier avait enfin commencé à prendre à bras le corps le fléau des déchets plastiques qui souillent les océans. Malheureusement, bon nombre de ces mesures ont été abandonnées lorsque la covid-19 est officiellement apparue. L’industrie mondiale du plastique s’en est bien tirée après l’annonce de la pandémie. Selon un récent rapport, la consommation mondiale de plastiques à usage unique a bondi de 300 % depuis le début de la pandémie.

Les masques chirurgicaux bleus et blancs que nous avons attaché (ou attachons encore) au visage semblent subitement assez inoffensifs. Cependant, leurs défenseurs tiennent bon à leurs arguments : « ça ne s’explique pas, mais ça marche ». Ce faisant, ils apportent de l’eau au moulin de leurs propres controverses, les masques étant construits à partir de couches de polypropylène, de polyéthylène et d’autres plastiques. Il faut près de 500 ans pour que le polyéthylène se décompose et environ 30 ans pour que le polypropylène disparaisse.

Les masques libèrent de grandes quantités de polluants. Les masques «jetables» répandent des niveaux élevés de produits chimiques dangereux dans l’eau, notamment le plomb, l’antimoine et le cuivre. Au fil du temps, ceux-ci peuvent se retrouver dans le corps de créatures, telles que les poissons, que les humains mangent.

Danger permanent

Les masques représentent aussi un grave danger pour la faune. D’innombrables images horribles ont émergé d’oiseaux, de poissons et d’autres animaux empêtrés dans des masques et souvent tués par eux.