Le cacao, l’ingrédient le plus important du chocolat, n’est pas facile à cultiver. Sa culture nécessite une humidité élevée, une pluie abondante, un sol riche en azote et une température constante. Il est avéré que le changement climatique alimente les sécheresses et les conditions météorologiques instables et extrêmes, aux antipodes de ce dont les plantations de cacao ont besoin.
C’est pour cette raison que les agriculteurs du cacao, majoritairement établis en Afrique de l’Ouest, se déplacent, contraints par des sols épuisés et des conditions défavorables, de cultiver de nouvelles superficies. Cette déforestation illégale constitue un cercle vicieux et impitoyable dans lequel les forêts cèdent la place à de nouvelles exploitations agricoles, ce qui alimente encore davantage le dérèglement climatique.
Le défi
Les agriculteurs luttent constamment contre les ravageurs et les maladies, comme la pourriture des gousses et les fourmis qui mangent leurs fruits. La cabosse noire, ou pourriture des cabosses, causée par le champignon Phytophthora palmivora a également un impact sur les rendements du cacao.
La maladie entraîne la perte de 20 à 30 % des cabosses de cacao et tue environ 10 % des arbres chaque année. Ceci est particulièrement dévastateur, car il faut environ cinq ans pour faire pousser un cacaoyer à partir de la graine. La perte d’un seul arbre signifie perdre 30 à 40 cabosses de cacao d’un coup.
Tout cela constitue un défi pour la viabilité à long terme – et la durabilité – de la culture du cacao.