Les populations d’oiseaux sont en déclin partout dans le monde.

Même si de nombreux facteurs y contribuent – de la perte d’habitat aux pesticides, en passant par les accidents en plein air et les collisions contre les fenêtres – il est de plus en plus clair que le changement climatique est un moteur de cette décimation inquiétante.

La vitesse et l’ampleur du changement climatique provoqué par l’homme ont annihilé la faculté d’adaptation des oiseaux.

Impacts directs

Les liens entre le changement climatique et les oiseaux deviennent de plus en plus clairs : le réchauffement des températures modifie les lieux où vivent les oiseaux, le moment de leur migration et de leur ponte, et même la taille et la forme de leur corps.

Des ensembles de données à long terme montrent que de nombreuses espèces d’oiseaux d’Amérique du Nord ont déplacé leurs aires d’hivernage et de reproduction vers le nord au fil du temps. Par exemple, 90 années de données du Recensement des oiseaux de Noël montrent que de nombreux groupes d’oiseaux, y compris les pics et les grands oiseaux forestiers, tels que les faucons, sont plus susceptibles d’être observés plus au nord aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a quelques décennies. Au cours des dernières décennies, au moins 70 espèces d’oiseaux des zones subtropicales, tropicales et désertiques, dont le Geai vert, ont étendu leur aire de reproduction vers le nord ou l’est.

Mais même si la tendance générale est au déplacement des oiseaux, cela ne signifie pas que toutes les espèces d’oiseaux sont affectées de la même manière. Une étude de 2020 a révélé que les aires de répartition de nombreuses espèces résidentes (toute l’année) dans l’est de l’Amérique du Nord restent inchangées, tandis que les oiseaux migrateurs se reproduisent de plus en plus au nord au fil du temps. Les espèces migratrices modifient également le calendrier de leurs déplacements annuels, arrivant en Amérique du Nord au printemps environ deux jours plus tôt chaque décennie depuis les années 1990.