Parmi les théories avancées pour expliquer l’apparence du zèbre, la théorie du camouflage comme moyen de dissuasion des prédateurs est la plus admise. Des scientifiques ont, en effet, découvert que la chaleur déforme et brouille l’apparence du zèbre, le rendant difficilement visible de loin.

D’autres encore affirment que lorsque les zèbres se mettent à fuir précipitamment, les lions sont gênés par ce flot de rayures dansantes, et ils peuvent difficilement concentrer leur attention sur un seul animal à la fois.

La théorie du camouflage a été battue en brèche par certains scientifiques qui ont affirmé que son « effet myopique »  est pratiquement inutile puisque les lions – le principal ennemi du zèbre – n’attaquent que lorsqu’ils sont à proximité de leur victime. Ils ont même prouvé l’effet contraire : la nuit, dans les plaines éclairées par la lune, les rayures blanches et noires le rendent encore plus visible que les animaux de couleur unie. En sus, comme les lions ont l’habitude de chasser la nuit, il semblerait que les zèbres soient une proie plus facile.

Cette théorie vient d’être définitivement enterrée dans un nouveau rapport de recherche. Selon ce document paru dans le journal Nature Communication, les zèbres sont dotés de rayures noires et blanches pour se protéger de la morsure des mouches tsé-tsé et des taons.

Les chercheurs de l’Université de la Californie à Davis ont comparé les rayures des sept espèces de zèbres à la distribution géographique des insectes, en tenant aussi compte de facteurs comme la température, la disponibilité de la nourriture et la présence de prédateurs. L’auteur principal de l’étude, Tim Caro, affirme que les conclusions sont sans équivoque: les rayures des zèbres sont les plus prononcées là où les mouches piqueuses sont d’autant plus actives.