Les femmes sont beaucoup plus susceptibles de croire en Dieu et en la vie après la mort que les hommes. Cette conclusion qui peut paraitre à la fois anodine et surprenante est le résultat d’une étude réalisée par les universitaires de l’institut d’éducation d’UCL. Parmi les 9000 personnes qui ont contribué à ce sondage, 60% des femmes on dit croire en la vie après la mort et seulement 35% des hommes partagent la même croyance. Une majorité d’hommes (63%) et une minorité de femmes (36%) croient que la mort est une fin en soi. Environ la moitié des participants ont revendiqué leur appartenance à la religion chrétienne. La plupart des autres personnes interrogées ont dit ne pas avoir de religion. Plus de la moitié des hommes (54%) ont dit qu’ils sont athées ou agnostiques. Mais seulement un peu plus d’un tiers des femmes (34%) ont dit la même chose.

Selon l’instigateur de cette recherche, le Professeur David Voas: «La croyance – ou l’incrédulité – en Dieu et en la vie après la mort ne vont pas toujours ensemble. Car, près d’un tiers des personnes qui disent croire en Dieu ne croient pas dans l’existence du paradis ou de l’enfer. »

Cette étude témoigne du poids de plus en plus important que prennent les femmes au sein de l’église. Les femmes sont plus religieuses et les églises chrétiennes s’appuient de plus en plus sur elles, en tant que fidèles et au sein de son ministère. C’est sans doute pour cette raison que l’Église Anglicane d’Angleterre a ordonné sa toute première femme évêque malgré l’opposition d’une frange conservatrice du clergé qui, comme le Vatican, reste encore réticente à l’accession des femmes à ce niveau de responsabilités. C’est la révérende Libby Lane -de son nom complet Elizabeth Jane Holden Lane- qui a été désignée pour cette première.

Quant à la question de savoir pourquoi les femmes sont plus croyantes que les hommes, le Professeur Voas ne donne pas de réponse. « La réponse n’est pas claire, du moins pour l’instant », a-t-il dit.

Notis©2015