De nombreuses constructions périphériques ont été construites pour soutenir ce développement, notamment des routes, de nouveaux hôtels (dont beaucoup de luxe), des complexes commerciaux et des parcs à thème. En l’absence de données précises, bien qu’il soit difficile de quantifier leur empreinte carbone et leurs dépenses énergétiques pendant et après l’événement, force est de constater que le secteur de la construction est l’un des secteurs les plus polluants au monde. En 2014, il représentait 6 % de l’empreinte carbone mondiale.

L’empreinte du transport

Selon les projections, le voyage en avion des 1,2 million de supporters vers les pays du Golfe persique pour la Coupe du monde pourrait s’élever à environ 2,4 millions de tonnes de CO2. A cette masse carbonique, il faut ajouter les 160 navettes quotidiennes entre Doha et ses villes voisines pour transporter les spectateurs vers et depuis les sites sportifs – l’équivalent d’environ 1 avion toutes les 10 minutes.

En supposant que ces vols soient opérés avec des Airbus A320 d’une capacité de 150 passagers et occupés à 75% de leur capacité (l’occupation moyenne pour un vol traditionnel), 160 allers-retours entre Doha et Dubaï représenteraient 2160 tonnes de CO2. Rempli à 100%, il reviendrait à 2880 tonnes, soit 83 520 tonnes de CO2 sur les 29 jours de compétition.

Par ailleurs, on sait peu de choses sur la situation du transport des 32 délégations attendues pour assister à la Coupe du monde, surtout si elles préfèrent utiliser des jets privés plutôt que des vols réguliers. Un jet privé émet en moyenne 5 à 14 fois plus de CO2 qu’un vol commercial régulier.