Le style vestimentaire dit, Dandysme Noir, est né de l’intersection des traditions stylistiques africaines et européennes.
Alors que le dandysme européen est apparu au XVIIIe siècle comme un mouvement visant à représenter les normes sociétales, le dandysme noir a réinventé ces codes dans un contexte fortement racial.
Dans son livre, « Esclaves de la mode », Monica Miller écrit : « Le style du dandy noir est, dès le départ, toujours à la fois personnel, culturel et surtout représentatif de la « race ».

La principale caractéristique de la mode du dandysme noir est sa polyvalence. Contrairement à d’autres formes de mode, le dandysme noir est fluide : il embrasse à la fois les styles modernes et classiques, les mélangeant souvent pour créer une pièce unique et individuelle.
Rébellion
Le dandysme est souvent décrit comme un style, mais il est bien plus qu’une simple question d’esthétique. Le dandy originel – incarné notamment par des personnalités comme Beau Brummell dans la Grande-Bretagne du XVIIIe siècle – était un homme dont le but premier était de se démarquer par une tenue impeccable. Brummell, dont la devise était « Ne parlez pas de vos vêtements, laissez vos vêtements parler », a révolutionné la mode en élevant le style personnel au rang d’art. Il a rejeté l’extravagance des tenues aristocratiques du passé, privilégiant des coupes sobres et soignées, privilégiant le raffinement à l’ostentation.
Pour les pionniers du dandysme, la mode était à la fois un vecteur d’expression personnelle et une forme subtile de rébellion contre les normes sociales.