Mais les juges n’étaient pas d’accord avec cette plaidoirie pour cinq raisons principales, notamment le fait qu’Uber contrôle les tarifs et que les conducteurs ne peuvent pas facturer plus. La décision a déclaré: « Dans la pratique, la seule façon dont [les conducteurs] peuvent augmenter leurs revenus est de travailler plus longtemps tout en respectant constamment les mesures de performance d’Uber … Les chauffeurs se sont avérés à juste titre des  » travailleurs « . »

Cette décision n’est pas juridiquement surprenante, puisqu’elle vient confirmé une jurisprudence par ailleurs bien établie. Par exemple, dans O’Connor v.Uber Technologies, une action en justice déposée devant le tribunal de district des États-Unis pour le district nord de la Californie, le 16 août 2013, les chauffeurs d’Uber ont plaidé que, selon le code du travail de Californie, ils devraient être classés comme employés et recevoir le remboursement des frais d’entreprise, tels que les frais d’essence et d’entretien des véhicules. En mars 2019, Uber a accepté de payer 20 millions de dollars pour régler l’affaire.

En mars 2018, le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche de la Suisse a décidé que les conducteurs devaient être classés comme des employés. En avril 2018, la Cour suprême de Californie a statué dans Dynamex Operations West, Inc. c. Superior Court que Dynamex, une société de livraison, avait mal classé ses chauffeurs-livreurs comme des entrepreneurs indépendants plutôt que des employés.