Dans la perspective de l’Accord de Paris en 2015, le secrétaire général de l’Organisation maritime internationale (OMI), l’agence des Nations Unies chargée de réglementer les paquebots de croisière, les porte-conteneurs et les vraquiers qui opèrent en haute mer, Koji Sekimizu, a déclaré aux diplomates que le transport maritime mondial ne devrait être soumis à aucune limite globale d’émissions.

« De telles mesures limiteraient artificiellement la capacité du transport maritime à répondre à la demande créée par l’économie mondiale », a-t-il justifié.

« Compromis insipide »

Après l’intensification des pressions pour lutter contre les émissions, les États membres de l’OMI ont conclu un accord, trois ans plus tard, visant à réduire de moitié les émissions d’ici 2050, une étape importante, mais encore loin de la décarbonisation complète qui, selon les scientifiques, sera nécessaire d’ici deux décennies pour éviter le « Cataclysme Climatique ».

Les membres de l’OMI se sont fixé un objectif bien circonscrit d’atteindre des émissions nettes nulles « d’ici ou vers » 2050, en tenant compte « des différentes circonstances nationales ».

Le secrétaire général de l’OMI alors en exercice, Kitack Lim, a qualifié l’accord conclu de « monumental ». « Ce n’est pas le but final », a-t-il ajouté. « C’est à bien des égards un point de départ pour le travail qui doit encore s’intensifier au cours des années et des décennies à venir. »

Mais de nombreux observateurs de la communauté internationale du climat étaient furieux du résultat, affirmant que l’OMI n’avait pas réussi à aligner les émissions futures des navires océaniques du monde sur les objectifs de l’Accord de Paris, en particulier parce que leur accord n’avait pas de date limite ferme de 2050. Les objectifs seront à nouveau discutés en 2030, mais de nombreux écologistes affirment qu’il sera alors trop tard pour modifier la trajectoire des émissions du secteur avant 2050.