Angela Merkel a quitté ses fonctions de chancelière allemande après 16 ans au pouvoir, mettant fin à un mandat qui a redéfini non seulement le pays mais aussi la configuration politique de l’Europe et les relations internationales.

L’ancienne scientifique de 67 ans restera dans les mémoires comme la première femme chancelière d’Allemagne et la figure politique ayant exercé le mandat le plus long ; elle survécu à quatre présidents américains et cinq premiers ministres britanniques.

Son départ marque pour l’Allemagne la fin d’une ère, au cours de laquelle le pays s’est imposé comme le leader de facto de l’Europe, consolidant son statut de superpuissance économique et exerçant une influence considérable sur la scène mondiale.

Pendant cette ère, Merkel dirigé l’Allemagne à travers la récession de 2007 et la crise de la dette grecque qui a suivi, l’attaque terroriste de Berlin en 2016, le Brexit, la présidence de Trump et Covid – remportant des éloges pour son pragmatisme et sa compétence, malgré le fait que l’UE ait paralysé sa campagne de vaccination.

Son héritage porte également sur la crise des migrants de 2015 au cours de laquelle elle a ouvert les portes de l’Europe à des millions de réfugiés et de demandeurs d’asile tout en osant déclarer « nous pouvons le faire ». Alors que les gens affluaient à travers la Méditerranée et la frontière orientale de l’Europe – y compris les futurs terroristes – Merkel a vu son taux popularité chuter tandis que des partis d’extrême droite, tels que l’AfD, ont capitalisé sur le sentiment anti-migrants pour revenir dans les couloirs du pouvoir après une absence de plusieurs décennies.