L’Etat d’urgence

Il prend comme premier ministre Jean-Pierre Raffarin, membre de Démocratie libérale. L’Union pour la majorité présidentielle (UMP) est créée et remporte largement les législatives. Il réforme les 35 heures, les retraites et la Sécurité sociale. Au plan extérieur, il soutient l’intervention des Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, mais refuse de participer à l’intervention américaine en Irak en 2003. Jacques Chirac décide d’organiser un référendum sur le projet de Constitution européenne. Mais le « non » l’emporte le 29 mai 2005.

Jean-Pierre Raffarin est remplacé par Dominique de Villepin, et Nicolas Sarkozy passe des finances à l’intérieur. A la suite de la mort de deux jeunes garçons à Clichy-sous-Bois en octobre 2005, la situation se dégrade dans les banlieues et l’état d’urgence est proclamé le 8 novembre.

Jacques Chirac, affaibli par un accident vasculaire cérébral survenu le 2 septembre 2005, est politiquement fragilisé. A la contestation du contrat première embauche (CPE) par les lycéens et les étudiants, soutenus par les syndicats de salariés, s’ajoute le scandale de l’affaire Clearstream 2 qui touche M. de Villepin. Le 11 mars 2007, Jacques Chirac annonce qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat.

Après son départ, malgré un bilan économique et social mitigé, Jacques Chirac devient la personnalité politique préférée des Français. Mais les affaires le rattrapent. En 2009, il est mis en examen dans le second volet des emplois fictifs de la mairie de Paris. Diminué par son attaque cérébrale, ses avocats indiquent, en septembre 2011, qu’il n’est pas en capacité d’assister à son procès. Le 15 décembre, il est condamné par la justice. C’est une première dans l’histoire de la République.