Fru Ndi, populairement connu sous le nom de « The Chairman » après avoir lancé le SDF, tout en faisant toujours campagne pour les droits de la minorité anglophone qui se sentait marginalisée par la majorité francophone du pays, voulait, lui, un Cameroun fédéral et unifié.

Il a privilégié les tactiques économiques, connues sous le nom de « villes fantômes », motivant de vastes pans du pays à se mettre effectivement en grève, ou des manifestations de rue pour faire valoir ses arguments auprès des autorités.

Ses rassemblements de campagne étaient toujours de grands événements – attirant des foules énormes à travers le pays, pas seulement dans les régions anglophones.

Ils étaient considérés comme un le porte-parole de la minorité-sans-voix et ses apparitions publiques étaient une occasion rare d’entendre quelqu’un qui ose dire la vérité au pouvoir.

Homme du peuple, il connaissait son auditoire et avait tendance à s’exprimer en pidgin anglais. Ses partisans ont adoré ses blagues et ses performances audacieuses, affirmant par exemple que le SDF signifiait en fait « Suffer Don’t Finish » dans Pidgin, reflétant que sous sa direction, la souffrance prendrait fin.

Il levait le poing pour crier « SDF » à la foule, qui scandait en masse : « Le pouvoir au peuple ! » Cet appel et cette réponse étaient répétés jusqu’à la troisième fois où ses partisans répondait en rugissant : « Pouvoir au peuple et égalité des chances !

L’un de ses grands échecs est peut-être qu’après avoir réussi à un moment donné à réunir d’autres partis d’opposition dans une coalition, il n’ait pas réussi à les faire accepter une candidature unique pour affronter M. Biya.