Plus de 3000 rebelles ont été arrêtés après l’échec de leur coup d’Etat militaire qui a tué au moins 200 personnes et blessé plus de 1000 personnes. De retour aux affaires publiques, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a juré vengeance pour ce N-ième soulèvement sanglant.

Retour triomphal

Erdogan a fait un retour triomphal à Istanbul après que ses forces aient réprimé le coup d’Etat annoncé le vendredi soir, 15 juillet 2016. Il a averti que les membres de l’armée derrière le complot pour l’évincer paieraient un « lourd tribut pour leur trahison ».

La faction de l’armée rebelle – qui s’est auto proclamée « Conseil de la paix » – a dit qu’ils essayaient de renverser le gouvernement pour « protéger les droits de l’homme » et restaurer la démocratie ternie par le Parti pour la Justice et Développement d’Erdogan. Ce dernier, à plusieurs reprises, a dû faire face à des critiques des groupes et organisations occidentaux de droits de l’homme suite à ses répressions brutales contre les manifestants anti-gouvernementaux.

turc2

Monsieur Erdogan a accusé son bouc émissaire de longue date, Fethullah Gulen, d’avoir orchestrer le soulèvement militaire. Ce religieux musulman, vit en exil à Saylorsburg, Pennsylvanie (USA). Fethullah Gulen a, lui, nié toute implication, condamnant toute prise du pouvoir par des armes et appelant à la paix dans son pays.

Mais, le Président Erdogan persite et signe. Dans les premières heures de la journée du 16 juillet 2016, il a déclaré à l’immense foule venue l’accueillir à l’aéroport Ataturk que les fidèles de Gulen « ont infiltré les forces armées et la police, entre autres organismes gouvernementaux, au cours des 40 dernières années ».