Dépression

« Il y a quelque temps, on m’a diagnostiqué une fibrose pulmonaire. Le médecin m’a dit que si je continuais de jouer du saxophone, je serais affaibli et vraiment malade après. Alors j’ai dit: « Dommage, je ne peux pas souffler dans cet instrument que j’ai trainé partout et qui a donné un sens à mon existence… » Puis, j’ai traversé une période de dépression; J’étais vraiment tombé très bas. J’avais été, grâce au saxophone, dans une quête vitale : essayer de réaliser mon potentiel musical et humain. Ne plus pouvoir jouer du saxophone c’est mettre fin à une quête existentielle. »

« Je suis finalement sorti de ma dépression quand j’ai réalisé que plutôt que d’être déprimé, je devais être reconnaissant envers les bienfaits que la vie m’a accordés.

J’ai eu l’opportunité de vivre une vie de musicien, ce que j’ai toujours rêvé de faire. J’ai même été en mesure d’obtenir une certaine reconnaissance – c’est un cadeau inespéré et merveilleux. Je ne voulais pas être comme un enfant gâté et me dire  » je n’ai pas eu tout ce que je voulais sous le sapin de Noël. » Cela aurait été égoïste de ma part de penser ainsi. J’ai décidé de ne pas m’apitoyer sur mon sort. Une fois que tous ces sentiments positifs ont germé dans mon esprit, j’ai pu sortir de ma dépression et accepter la nouvelle et définitive donne ».

Don musical

« Le musicien ne fait pas don de sa musique. Je suis ravi que ma musique, que je ne pourrai plus reproduire, ait donné du réconfort ou de la paix à d’autres personnes. Cela étant, j’ai aussi joué de la musique pour moi-même. J’en ai tiré quelque chose. Je ne considère donc pas le fait de  jouer de la musique comme une sorte de servitude. Ce n’était pas comme donner de moi-même, parce que j’en ai trop tiré parti. Jouer de la musique est une affaire personnelle. Je voulais jouer de la musique. J’ai pu le faire. C’est quelque chose que je voulais faire quand j’étais enfant. C’est comme un cadeau que j’ai jalousement gardé par devers moi (…)