Les hommes ont détruit la moitié des forêts tropicales, remplacé la nature sauvage par des colonies et des terres agricoles, provoqué un déclin apocalyptique des espèces végétales, animales et d’insectes.

Nous polluons notre air, drainons nos rivières, réchauffons les océans et les rendons plus acides.

Nous avons appauvri la couche d’ozone et provoqué des changements climatiques potentiellement désastreux.

L’humanité a tracé la voie d’un avenir dévastateur, non seulement pour le monde naturel mais pour elle-même.

Si nous continuons, à ce rythme de destruction, nous risquons, comme les gens qui vivaient autrefois à l’ombre de Tchernobyl, de nous noyer comme des somnambules dans une catastrophe. Nous vivons dans l’ombre d’une catastrophe globale, c’est-à-dire l’effondrement du monde vivant.

Pourtant, il est encore temps de changer de cap, de trouver une meilleure façon de vivre. Au cœur de cette nouvelle approche globale, réside le respect de la biodiversité.

Ce n’est pas un hasard si la stabilité du climat de notre planète vacille au moment même où l’extraordinaire richesse de la vie sur notre fragile planète est en net déclin. Les deux choses sont liées.

La restauration de la biodiversité sur la Terre est le seul moyen de sortir de la crise que nous avons créée. Cela signifie «rebâtir» le monde, rétablir l’équilibre entre le monde humain et le reste de la nature, étape par étape :

  1. Prioriser l‘homme et la planète au profit

Ce qui nous a amenés au désastre, c’est notre soif de croissance économique perpétuelle. Ce seul objectif –rentabilité chiffrée- a dominé les institutions sociales, économiques et politiques au cours des 70 dernières années. Le résultat est que nous soyons aujourd’hui asservis aux mesures brutes du produit intérieur brut (PIB). Pourtant, le prix payé par le monde vivant n’est pas pris en compte.