En principe, une attitude positive est essentielle pour prendre de l’avance. Mais il s’avère que des personnes atteintes d’un optimisme sans borne peuvent constituer un obstacle rédhibitoire à la réussite, surtout dans le monde des affaires.

Selon une étude publiée dans la revue Human Relations un personnel trop joyeux peut favoriser la complaisance et la superficialité – plutôt que l’amélioration de la productivité et du bien-être. A l’inverse, les émotions négatives peuvent « booster » le travail d’une équipe, à condition qu’elles soient exprimées de manière constructive et dans un bon contexte.

La colère saine

La colère est non seulement un signal pour soi mais aussi un signal pour les autres. Elle permet d’exprimer à notre entourage nos insatisfactions et favorise, en ce sens, la communication. Les experts en ressources humaines ont constaté que la colère peut conduire à des résultats positifs si elle est motivée par une insatisfaction légitime.

La colère est légitime lorsqu’elle est motivée par la violation constatée des normes légales ou morales. Dans ce cas, elle  peut soit prévenir ou arrêter les injustices contre un collègue, soit éviter la répétition d’une erreur.

Dans certains cas, un esprit rebelle ou une  voix dissidente au sein d’une équipe peut susciter une discussion passionnante et constructive en empêchant le groupe de tomber trop rapidement dans un consensus de façade.

La réalité du terrain

L’expression des émotions négatives peut donc s’avérer la meilleure méthode pour résoudre un conflit interpersonnel et susciter un resserrement des liens au sein d’une équipe. C’est pourquoi, l’un des auteurs de cette étude parue dans la revue Human Relations, le Dr Dirk Lindebaum, préconise la remise en cause des idées reçues concernant les attitudes à adopter au travail. «Les résultats remettent en question le concept largement répandu dans le monde du travail, selon lequel les émotions positives génèrent des résultats positifs et les émotions négatives engendrent un résultat contraire. De fait, nos connaissances et notre compréhension de la façon dont la dynamique positive et négative affecte l’environnement du travail doivent être suivies d’une expérience pratique et la pertinente sur le terrain », a-t-il conclu.

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