Les adultes survivants d’abus sexuels commis pendant l’enfance peuvent également souffrir de dépression, d’idées / tentatives suicidaires et de toxicomanie. Leur fonctionnement sexuel peut être perturbé. Cela se manifeste par un manque de désir sexuel ou par des comportements sexuels aveugles.

Les relations sont affectées, car de nombreuses victimes / survivants notent qu’ils ont des difficultés à faire confiance. Les victimes utilisent souvent la distanciation extrême (solitude, auto-marginalisation) pour faire face aux difficultés tout au long de leur vie.

Des études portant sur des survivants d’inceste ont indiqué qu’être érotisé tôt dans la vie perturbait la sexualité adulte de ces personnes. En comparaison avec les témoins non incestueux, les survivants ont eu des rapports sexuels plus tôt, avaient plus de partenaires sexuels, étaient plus susceptibles d’avoir des relations sexuelles occasionnelles avec des personnes en dehors de leurs relations principales et étaient plus susceptibles d’avoir des relations sexuelles tarifées.

Ainsi, les survivants d’inceste courent un risque accru de « revictimisation », souvent sans se rendre compte qu’ils sont ou font des victimes d’abus. Ce problème crée souvent de la confusion chez les victimes survivantes, parce que la frontière entre la participation involontaire et volontaire à un comportement sexuel est et reste floue.

Impunité

En raison du tabou et de la honte qui y sont associés, peu d’accusations criminelles sont déposées lorsque l’inceste se produit. Cependant, en tant qu’adultes, les victimes remportent un nombre croissant d’affaires civiles, d’autant plus -qu’en matière de violence sexuelle- le délai de prescription est souvent prolongé. En effet, les faits sont prescrits vingt à trente ans après la majorité de la victime.