Une étude révèle que les conjoints de sexe masculin ont tendance à s’inquiéter davantage lorsqu’ils assument seuls toute la responsabilité financière du ménage.

En revanche, les hommes mariés seraient moins stressés lorsque leurs épouses contribuent jusqu’à 40% au revenu du ménage. Toutefois, les maris  s’énervent – froissés dans leur amour propre- si les revenus de leurs autres moitiés dépassent ce chiffre.

Cependant, les hommes ne souffraient pas de détresse psychologique quant au revenu de leur partenaire s’il était plus élevé avant le mariage.

Plusieurs observations peuvent être tirées de cette étude qui a enregistré la participation de plus 6 000 couples hétérosexuels sur une période de 15 ans :

1. Les normes sociales concernant le gagne-pain masculin – et les conventions traditionnelles selon lesquelles les hommes doivent gagner plus que leurs femmes – peuvent être dangereuses pour la santé des hommes. En effet, une détresse persistante peut entraîner de nombreux problèmes de santé chez l’homme, notamment des maladies physiques, ainsi que des problèmes mentaux, émotionnels et sociaux. La recherche montre à quel point les normes d’identité de genre sont fortement encrées dans les habitudes.

2. Il existe une disparité dans la manière dont les maris et les femmes évaluent leur propre détresse psychologique par rapport à celle de leur partenaire. En effet, les hommes ont déclaré avoir une meilleure santé mentale que leurs épouses. Cet optimisme masculin est le témoignage encore une fois des normes de genre. Les normes sociales excluent l’admissibilité à la vulnérabilité masculine. Les hommes ont donc tendance à cacher les symptômes de stress et de dépression, il s’ensuit que les réponses des épouses [concernant leur conjoint] soient moins précises.