A la question « pourquoi devrait-on vous suivre? » la plupart des dirigeants manifestent un embarra plus ou moins manifeste. Ils ont de bonnes raisons. Car, sans collaborateurs, point de salut. Dans ce monde de communication à outrance, les informations en masse sont à la portée de tous. Par conséquent, il est devenu difficile de se faire des adeptes.

Si vous n’êtes pas un « vendeur d’illusions qui a le don extraordinaire de toucher les cœurs et apprivoiser les esprits », il vous faut pour avoir des « suiveurs » : une vision, de l’énergie, de l’autorité et une ligne directrice. Mais ces qualités ne suffisent pas à faire de vous un leader. En effet, il faut également cultiver quatre qualités stratégiques supplémentaires :

Révélez vos faiblesses

Personne ne veut travailler avec un leader parfait qui ne semble pas avoir besoin d’aide. Alors montrez que vous êtes un être humain, avec tout ce que cela implique comme imperfection. C’est une façon efficace de construire une relation alliant proximité, solidarité et professionnalisme.

Mais attention: ne pas exposer une faiblesse que d’autres considèreraient comme une erreur fatale ou simplement une incompétence notoire. Ainsi un nouveau directeur financier ne devrait pas révéler son ignorance sur les flux de trésorerie actualisés!

En revanche, il est conseillé de mettre en avant une faiblesse tangentielle, c’est-à-dire une faille que d’autres considèrent comme une force par exemple, travailler beaucoup.

Captez les informations

Aiguisez votre capacité à recueillir et interpréter les signaux subtils interpersonnels, afin de détecter ce qui se passe sans que quelqu’un d’autre ne vous le rapporte. Cela demande de la psychologie indéniablement, car il faut détecter les courants sous-jacents de l’opinion, jauger les sentiments inexprimés… La constitution d’une équipe de confiante extrêmement réduite peut être d’une grande utilité à cet égard.

Soyez empathique

Les vrais leaders prennent fièrement soin de leurs partisans et collaborateurs. Ils veillent intensément sur le travail de leur personnel. Mais, ils ont une empathie qui est « dure ».

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Cela signifie donner aux gens pas nécessairement ce qu’ils veulent, mais ce dont ils ont besoin pour être les meilleurs dans le travail.

Osez la différence

En capitalisant sur ce qui est unique en vous, vous-vous distinguer en tant que leader. Partant, vous motivez d’autres personnes à faire mieux. Les suiveurs se lassent et laissent aller si celui qu’ils suivent ne se détache pas du lot. Cultiver le détachement mais pas trop. Vous pourriez perdre vos fidèles (collaborateurs).

Robert Horton, ancien PDG de British Petroleum, en a fait l’amère expérience. Il a ostensiblement affiché son intelligence redoutable dès sa nomination. Ses collaborateurs l’ont trouvé arrogant (à tort), et se sont détachés de lui. Il a été licencié par la suite.

Par conséquent, distinguez-vous grâce à des qualités telles que l’imagination, l’expertise et avec toujours un sourire dans les yeux.

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