« Saisis ta chance », « suis ton rêve », « seul le travail paie »…. sont des conseils martelés par les parents, instituteurs, professeurs, amis…
Mais dans un marché du travail en mutation constante, une partie de ces conseils ne s’applique plus et pourrait même, à long terme, avoir un effet négatif sur la productivité de l’entreprise et la carrière d’un employé.
Il suffit de quelques semaines d’expérience professionnelle pour réaliser que ces préceptes de la vieille école, pourtant plein de bon sens, ont une portée désespérément faible.
Voici quelques-unes qui ne marchent (presque) plus.
La Passion
« Dire aux gens de suivre leurs passions (sans autre avis ou conseils), c’est les amener à se fracasser contre un mur, à long terme », écrit Colin Shillingford.
Selon cet architecte de formation et homme d’affaires de métier, « il faut étudier soigneusement une profession avant d’envisager d’en faire son métier, parce que certaines professions semblent glamour dès le départ jusqu’à ce qu’un jour on découvre tardivement le gros piège. La Passion en elle-même est une bonne chose, mais elle doit être accompagnée par la détermination, la créativité, le talent et une stratégie cohérente pour réaliser un plan de carrière raisonnable. »
Pour Marcia Peterson Buckie, experte en ressources humaines, les gens doivent être tout simplement réalistes : «parfois, il faut se dire qu’un emploi est un emploi même s’il ne fait pas chanter votre âme tous les matin ! Si vous espérez trouver un travail que vous aimez, vous risquez d’encaisser beaucoup de mécontentement et d’insatisfaction.»
Dans la configuration actuelle de l’économie mondiale, Madame Peterson Buckie conseille aux chômeurs d’accepter tout travail, du moment qu’il peut procurer « une qualité de vie décente, un défi et une récompense de l’effort.»
L’amour
Qui n’a pas déjà entendu l’expression: « faites ce que vous aimez et l’argent suivra»?
C’est le pire de tous les conseils, selon Cheryl Woodhouse, auteur du « Guide de la réussite dans les affaires ». « Les gens qui croient que l’amour est égal à l’argent et qu’il leur suffit de faire ce qu’ils aiment pour gagner beaucoup d’argent n’ont rien compris aux principes de base des affaires et de l’économie moderne. Si vous aimez boire de la bière, regarder la télévision, sortir avec vos amis… J’ai du mal à croire que quelqu’un va vous payer pour cela. Et même si ‘ce que vous aimez’ est une compétence monnayable, vous faites fausse route. Car, que ferez-vous si dans 05 ans, 01 an, 01 semaine, si cet amour venait à disparaitre? Vous serez confronté à la décision d’abandonner ‘ce que vous aimiez’ et changer de carrière, ou continuer à faire quelque chose que vous n’aimez plus », écrit-elle.
L’abandon
«Ne jamais abandonner» est un conseil qui ne marche pas dans un monde caractérisé par le changement permanent.
Aujourd’hui la clé du succès pour un salarié est de savoir « quand faut-il abandonner un poste de travai et essayer quelque chose d’autre ».
La force
Les gens ont tendance à embrasser un poste qui leur est « prédestiné ». Même avant le travail, ils ont un sentiment de sureté et de sécurité. Or le confort ne favorise pas l’ambition. Lorsque les gens commencent à se sentir trop à l’aise, ils arrêtent de se battre.
Voilà pourquoi, il faut parfois choisir un métier qui permet d’exprimer ses faiblesses pour les améliorer. C’est dans l’adversité qu’on fait les progrès les plus significatifs.
La dureté
Ce n’est pas parce que « vous travaillez dur que vous aurez (forcément) du succès ». A preuve, beaucoup de gens travaillent parfois 16 heures par jour, sans pouvoir nourrir suffisamment leur famille.
Du reste, la clé du succès ce n’est pas de travailler dur, mais de travailler efficacement.
L’école
Un riche homme d’affaire, qui sait à peine écrire son nom, a récemment affirmé: « ma femme a fait des études supérieures pendant cinq ans. Elle a suivi sa passion et maintenant elle gagne la moitié de mes revenus et a peu de chance de progresser dans son emploi. L’école n’est pas pour tout le monde et ne vaut pas pour tous les métiers. Je me sens aujourd’hui coupable de lui avoir dit de ne se concentrer que sur son rêve et non sur le profit».
La plupart des gens qui réussissent ne sont pas les personnes les plus talentueuses, qui travaillent dur ou qui sont (sur)chargées de diplômes. Ce sont généralement des « gens les plus connectés », c’est-à-dire, les mieux informés et qui savent comment « se vendre ».
La fidélité
« La fidélité, c’est la mort ». Vous devez regarder dehors pour avoir une chance d’être No.1. Il n’est plus fiable et viable de croire que vous allez trouver un emploi dans une même boite qui vous permettra de monter au sommet de l’échelle social.
Aujourd’hui, il est même devenu insensé de compter sur une pension. La fidélité n’est pas récompensée. Personne ne va prendre soin de vous, à part vous-même.
La pratique
Un ophtalmologue nommé Ed Averbukh a écrit : « Si vous n’avez pas de dextérité, s’il vous plaît, n’essayez pas d’être un chirurgien, pour le bien de votre carrière et la santé des autres personnes. Ne croyez pas les gens qui disent que la pratique rend parfait. La pratique et la formation sont nécessaires mais pas suffisantes dans tous les domaines. Il faut avoir un certain talent.
La pratique peut améliorer votre capacité, mais il ne vous rendra pas parfait s’il n’y a pas à la base du talent».
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