Chaque jour, nous passons plus de temps avec les machines (voitures, les ordinateurs, les téléphones cellulaires, télévisions connectées…) et dans une cacophonie croissante.
Hors de tout contact avec la nature, nous perdons inexorablement notre équilibre interne, souffrant de ce que les environnementalistes appellent le «trouble déficitaire de la nature ».
Dans cette société en perte de vitesse qui favorise le repliement sur soit, il est impérieux de renouer le contact avec la nature.
«La vitamine N»
Dans l’étude -devenue classique- du docteur Roger Ulrich réalisée dans un hôpital de Philadelphie (1984), certains patients qui se remettaient d’une chirurgie abdominale avaient une vue sur les arbres, tandis que d’autres regardaient seulement les murs en briques nues de leur chambre d’hôpital. Tous avaient été traités de façon identique par les mêmes médecins et infirmières. Ils avaient également reçu la même alimentation.
L’étude a constaté que les patients ayant une vue constante sur les arbres depuis la fenêtre, avaient peu ou pas de complications ; il n’a pas été nécessaire de leur prescrire des médicaments contre la douleur. Ils ont donc été libérés plus rapidement que les autres. Depuis lors, de nombreux hôpitaux ont créé des jardins de guérison, des endroits calmes pour la contemplation des espaces verts.
Une enquête réalisée dans les années 1990 sur un hôpital pourvu d’un espace vert a constaté qu’au moins 88% des patients (y compris les visiteurs et le personnel de l’hôpital) se sentaient plus calmes, plus détendus et moins stressés.
La plupart des psychologues de l’environnement préconise l’aménagement de jardins, parcs, randonnées sauvages ou une vue sur la nature. Car, il est prouvé que la reconnexion avec la nature peut guérir et aider à la restauration de notre équilibre intérieur.
Restaurer la nature
Les jardins à vocation thérapeutique ne doivent pas concernés que les hôpitaux, ils doivent aussi être aménagés dans toutes les villes grouillantes et bruyantes, prises dans l’étau du brouillard des machines. En effet, promouvoir le repeuplement de la nature en ville, c’est limiter les catastrophes liés au changement climatique.
Pour ce faire, la restauration de la verdure au cœur de la citée doit être accompagnée d’autres mesures, comme l’amélioration énergétique, la réduction des pollutions, la maîtrise du ruissellement, la création de lien social, le maintien de la diversité biologique…
Dans un tel environnement, chacun pourra prendre sa dose quotidienne de « vitamine N », par des gestes simples, comme prendre quelques instants pour regarder par la fenêtre, sortir pour renouer avec le monde naturel, prendre une profonde respiration et enfin respirez la beauté de cette journée.
Notis©2015
Par Mary Maz