Le prix Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique reste une nouvelle fois sans preneur. Comme en 2009 et 2010, les membres du jury ont estimé, lundi 15 octobre 2012, qu’aucun Président Africain ne remplissait les critères d’ « excellence » requis.

Le prix Mo Ibrahim, du nom du milliardaire anglo-soudanais qui a fait fortune dans le domaine de la télécommunication, a été institué en 2007. Il récompense des chefs d’Etat ayant exceptionnellement amélioré la sécurité, la santé, l’éducation, le développement économique et les droits politiques dans leurs pays, et transféré démocratiquement leurs pouvoirs à leurs successeurs. Il s’agit du prix individuel le plus richement doté au monde, d’un montant de cinq millions de dollars sur dix ans et de deux cent mille dollars versés chaque année à vie.

« Le principe, c’est de récompensé l’excellence. Nous ne voulons pas abaisser nos critères », ainsi s’est exprimé le Président du comité du prix Mo Ibrahim, Salim Ahmed, pour expliquer pourquoi, au titre de l’année 2012, aucun Président Africain sortant ou en exercice n’a atteint le niveau requis aux yeux de ladite fondation. Il n’y a donc en 2012, comme en 2009 et 2009, aucun successeur à Nelson Mandela (titulaire honoraire), au Cap-Verdien, Pedro Pires (2011) et au Mozambicain Joachim Chissano (2008).

Outre le prix d’excellence, la Fondation Mo Ibrahim publie annuellement, l’indice de la gouvernance africaine, qui établit un classement des performances réalisées dans 54 pays d’Afrique. Ce classement est fondé sur quatre grands piliers : la sécurité (ou la sûreté), le développement économique et les droits de l’homme.