Megan Rapinoe, est une athlète pas comme les autres : « arrogante » sur le terrain, elle refuse de mettre la main au cœur pendant l’hymne national de son pays, les Etats-Unis d’Amérique. La championne du monde de football féminin a justifié ce geste de protestation, le qualifiant de « moment difficile et lourd », mais nécessaire.

Le talent « arrogant » de Megan Rapinoe pendant le mondial de football féminin 2019

Selon la footballeuse américaine « s’occuper des autres, défendre leurs intérêts, s’ils ne sont pas en mesure de le faire est une source de fierté et de responsabilité ».

Tout au long de la phase finale de la coupe de monde 2019, la co-capitaine de l’équipe américaine, élue meilleure joueuse du tournoi, refusa avec défi de chanter ou de porter la main au cœur, lors de l’hymne national.

Dans les années précédentes, elle avait l’habitude de mettre un genou à terre pour protester contre la brutalité policière et le racisme, suscitant un tollé général pour son «manque de respect» pour le drapeau.

Megan Rapinoe est la première femme blanche à imiter Colin Kaepernick, athlète Noir de football américain, qui refusa avant un match en 2016 de se lever pendant l’hymne national, pour protester contre le traitement réservé aux afro-américains et des minorités aux États-Unis d’Amérique.

En 2017, la Fédération américaine de football a adopté une politique stipulant que les joueurs doivent «se tenir avec respect» pendant l’hymne national, obligeant Mademoiselle Rapinoe à modifier sa posture de protestation.

Dans un article paru dans un magazine sportif, intitulé «Pourquoi je me suis agenouillée ?», Megan Rapinoe a déclaré : « Je ne pense pas que quiconque puisse nier les horreurs du racisme, l’incarcération à grande échelle et tout ce qui se passe à la frontière sud, la violation des droits des homosexuels et des droits des femmes… ».